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Premier jour dans le Nord-Ouest des Highlands : quand l'Ecosse tient ses promesses...






Strathpeffer, à une quarantaine de minutes de Inverness, capitale des Highlands.

Après un petit déjeuner dans un hôtel délicieusement désuet avec ses boiseries et sa moquette à carreaux écossais, nous prenons la route sous un grand ciel bleu, un peu surpris!

C’est un grand road-trip qui nous attend aujourd'hui pour commencer le voyage, auquel Papé et Mamiette participent avec nous. On monte explorer l’Assynt, la péninsule nord-ouest des Highlands.

La traversée vers Ullapool donne le ton : les paysages sont déjà splendides, constitués de landes et de tourbières mordorées au milieu desquelles courent des ruisseaux à foison et miroitent des dizaines de lochs (les petits lacs!) dominés par des sommets encore enneigés de-ci de-là. Basile y trouve des airs des plateaux péruviens, c’est assez bien vu!

Voilà maintenant Ardvreck Castle, notre premier arrêt au bout d’une heure et demi de route : un petit château en ruines en bord d’un loch fouetté par un vent à décorner les boeufs (ou les vaches Highlands devrais-je dire ??). Bâti au XVIe siècle par les MacLeod sur une étroite presqu’île du loch Assynt, l'édifice a été victime de la foudre.

La légende raconte qu’il serait hanté de deux fantômes. On y verrait errer la fille du chef Mac Leod qui se serait jetée à l’eau suite à son mariage avec le diable, contracté pour sauver le château du père, et celui de Monrose, qui se serait réfugié chez MacLeold avant d’être livré à ses ennemis par l’épouse de ce dernier: charmant! Mais soyons rassurés, en cette belle matinée ensoleillée, on ne voit rien de terrifiant dans ces lieux sublimés par la lumière sur les herbes dorées des collines qui nous entourent. 

On se fait malmener par les rafales mais le soleil tient bon, les eaux tout autour de nous sont ridées en cercles par les rafales de vent, c’est superbe.

Puis on attaque une route sensationnelle entre Nedd et Drumberg, la B869. Toute étroite avec ses « passing place », la voilà qui grimpe et redescend telle des montagnes russes, dévoilant à chaque virage les loch environnants et les bords de mer, dominant la baie puis plongeant vers des petits ports de bout du monde, tout en traversant des chemins boisés de bouleaux clairs et tortueux, d’où l’on ne serait pas étonné de voir surgir des elfes… On croise tout de même quelques moutons dans ce décor doré de solitude, c’est une vie d’hermites qui s’offre aux rares habitants de la région!

Nous voilà arrivés à Drumberg, un minuscule village avec sa bienheureuse épicerie qui domine la vallée et nous accueille avec des os de baleines! On s’offre ici de quoi se faire un super pique-nique avec des sandwichs tout frais faits maison, du saumon fumé évidemment, du gouda écossais, sans oublier les bananes pour le dessert et, cerise sur le gâteau, des parts de brownies au chocolat et de lemon cakes concoctés par la propriétaire: on se lèche les babines !

On poursuit la route toujours aussi fantastique à la recherche d’un endroit abrité du vent pour dévorer notre butin.

Il nous faut encore une quarantaine de minutes pour faire le tour de la baie d’Assynt, s’émerveiller de la magnifique vue sur la plage rose et turquoise de Clachtoll, puis nous poser, enfin!, sur la très jolie plage de Achmelvitch, épargnée par les rafales. Sur les rochers et le sable blanc, nous voilà parfaitement installés pour la pause déjeuner. On se rassasie, un peu étourdis de toute cette beauté qui nous est offerte à chaque virage, et qui nous a déjà pleinement dépaysés! On savoure nos sandwichs avec vue sur le turquoise, bercés par les vagues et le bêlement des moutons qui broutent juste au dessus de nous.

Alors que les eaux transparentes de cette splendide côte écossaise se dévoilent, le ciel se voile, il est temps de remonter en voiture pour gagner quelques kilomètres plus bas le petit port de pêche (et de poche!) de Lochinver, où après quelques courses pour le soir, Papé et Mamiette nous offrent un thé à l’abri du gris qui devient menaçant au dessus de nos têtes et transforme la baie en un paysage dramatique à souhait. Oui, l’Ecosse tient ici toutes ses promesses ! 




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