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Le Costa Rica : au bonheur des cascades!





Si on cherche au Costa Rica, en plus d'endroits idylliques, un peu de fraîcheur, on est servi ici grâce aux cascades! Il faut dire qu'en pleine saison des pluies, c'est gorgé, les débits sont au plus hauts, les rivières grondent, coulent, glougloutent, bouillonnent, pour notre plus grand plaisir! Hier sur la région du volcan Tenorio, nous sommes allés randonner au Rio Celeste, une rivière dont la légende dit que Dieu a lavé ses pinceaux dedans après avoir peint le ciel... Joli non ? Après les tonnes d'eau qu'on s'était pris sur la tête la veille en soirée, on avait très peur de ne pas voir le Rio Celeste bleu, il lui faut 5 heures sans pluie pour retrouver sa teinte magique... On a croisé très fort les doigts, les pluies torrentielles se sont arrêtées vers 22 heures, et il n'a plus plu de la nuit! On s'est réveillés dans une ambiance mystique dans les nuages, puis doucement le ciel s'est éclairci... Nous sommes arrivés dès l'ouverture pour nous permettre d'y croiser le moins de monde possible (et ça a bien marché ! on a même un serpent qui a traversé furtivement devant nous à trois mètres sur le chemin!). Le taux d'humidité dans l'air est tel qu'avec l'effort fourni pour cette petite rando de 6km, on était totalement trempés, sans se baigner!! (baignade interdite dans cette zone du parc national). La couleur de l'eau est liée à un phénomène d'optique : deux affluents se rejoignent à un point précis, et amènent des microcomposants de silicate d'aluminium et d'oxygène (eaux volcaniques, on sent d'ailleurs le souffre dès qu'on s'approche) qui ne renvoient que la lumière bleue dans le spectre de la lumière. Un sacré résultat : une magnifique cascade de près de 30 mètres de haut aux eaux turquoise, une lagune d'un bleu profond, une zone de bulles qui émergent à la surface, un rio bleu canard qui coule entre les verts éclatants de la végétation, c'est très esthétique! D'ailleurs sur la berge d'en face, sur un tronc d'arbre, une belle tortue assez grosse trônait, une tortue brune haute sur pattes, vous pouvez la voir sur une des photos si vous êtes attentifs. Sur le chemin du retour, j'en ai croisé une seconde (et oui j'étais seule derrière à la traine avec mes photos!) beaucoup plus petite, à la carapace toute luisante. On ne résiste pas après ces 2h30 de carapatage à des fruits délicieux : le Costa Rica est vraiment, comme beaucoup de pays tropicaux, un endroit de rêve pour les fruits. Ananas absolument délicieux, mangues, bananes, mamon chino -ces espèces de leetchis à la coque souple- pastèque, oranges, goyaves, et une découverte : la guanabana, un très gros fruit ovale à peau verte avec une chair blanche qui a un gout pomme-pamplemousse un peu acide, très bon, particulièrement en jus! Les Costariciens sont les champions des jus naturels, pas des jus mixés pulpeux mais plutôt des eaux mélangées avec juste le jus du fruit, ils sont servis à chacun des repas à la place de l'eau pure, on se régale... nous reprenons la route pour atteindre en fin de journée le milieu de la côte Pacifique, à Uvita (5h de route prévue, on en a fait 7!! pour 280 km), l'occasion d'apercevoir trois crocodiles au dessus du pont de Tarcoles (un sur la berge et deux cachés dans l'eau), et nos premiers perroquets aras rouges, très hauts dans les arbres, quels oiseaux impressionnants... Aujourd'hui nous avons continué notre quête des cascades : direction cet après-midi la cascade d'Uvita, très facile d'accès. Les ticos du coin ont pour habitude de venir s'y baigner, et on comprend bien pourquoi, car le site est très chouette! D'ailleurs l'entrée est payante (équivalent de 4 euros pour les grands, gratuit pour Félix et Zoé), et on peut aussi passer dans une serre à papillons (on a encore essayé de photographier le splendide Morpheus bleu qui fait la taille d'une main adulte, mais son vol est déroutant et dès qu'il se pose, il referme ses grandes ailes pour nous cacher ce bleu magnifique !). Plusieurs petites cascades et toboggans s'enchainent, une grande vasque recueille les sauts des plus téméraires (mes trois hommes ont réussi, 6 mètres !), tandis que si on s'aventure un peu plus haut (et peu de monde semble en avoir l'idée, je m'y suis retrouvée seule!), une superbe vasque aux parois hautes et arrondies réceptionne une très jolie cascade au milieu de la végétation, avec une échelle de fortune contre la paroi si on veut tenter le saut de tout en haut... j'avoue que la confiance moyenne dans la dite échelle m'a fait m'arrêter au milieu! L"eau est délicieuse, plus fraîche que la mer mais pas du tout froide, et j'aperçois un énorme basilic brun (le reptile, hein, pas la plante!!) sur la paroi rocheuse, donnant au lieu des allures supplémentaires de grande aventure dans la jungle... la nature est décidément reine partout ici ! Pura Vida!





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