En ce samedi matin, direction un autre site célèbre de Kyoto, le sanctuaire de Fushimi Inari et ses trente mille tori! On part tôt (pancakes maison à 6h30!!) pour y être dès 8h, pour limiter la foule mais aussi à cause de la chaleur qui est déjà étouffante à cette heure-ci. Ce site est très connu grâce à son tunnel de trente mille tori qui serpente le long d'une colline jusqu'au mont Inari. Un joli parcours de 5 km qui nous aura fait dégouliner de sueur (ouh ce goutte à goutte charmant sous mon menton!), la montée est continue pour parvenir au sommet, puis la boucle redescend. Un tori est, dans la tradition shinto, un grand portique qui marque la séparation entre l'espace sacré et le monde profane, entre le monde d'ici-bas et l'au-delà des esprits. Il peut être en bois, en pierre, avec une simple corde pour relier deux poteaux, ici les tori sont en bois, peint en vermillon, c'est la couleur qui repousse les mauvais esprits. Inari est le nom de la divinité des céréales et du riz, du commerce, et le gardien des maisons, et son messager traditionnel est le renard, que l'on voit représenté en centaines de statuettes disséminées lors du parcours. Nous avons appris que la répétition dans la religion shinto était toujours le fruit de donations, chaque tori a donc été financé par un mécène, en général une entreprise qui veut attirer sur elle la bonne fortune! Mais les emplacements se font rares! Photogénique à souhait, ces tori nous en auront quand même fait baver vu la chaleur, mais ça valait la peine!
L'après-midi, on laisse les enfants tranquilles à la maison, et Pierre et moi on s'offre une petite escapade en bus à 1h de Kyoto pour aller voir Sanzen-In, un autre temple, moins couru que ses pairs kyotoïtes, mais non moins charmant.
On peut y consommer un thé face au jardin, comme on contemple un tableau, les cigales s'en donnent encore à cœur joie! Thé matcha (on a beaucoup de mal avec son amertume!) et petite pâte de haricot rouge sucrée accompagnent le moment. Le jardin est très agréable, deux moines bouddhistes dans le temple central scandent leur shantra égrénés de coup de gong, et c'est assez planant !
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