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Autour de Raiatea: du bleu, encore et encore!






Le lendemain, la baie de Faaroa est sous le soleil. On démarre après le petit déjeuner, et on contourne l’île qui se révèle très longue, si calme, si majestueuse, comme une grande dame qui nous observe.

On mouille à côté du motu Nao Nao, où les fonds sont superbes, la mise à l’eau sous le soleil dans cette immense piscine naturelle est un pur bonheur.

Le ciel gris arrive alors qu’on remonte à bord et ne nous quittera plus de la journée, donnant une ambiance un peu mystérieuse à la mer.

Les reflets du soleil ont disparu à la surface de l’eau, révélant encore plus intensément la vie sous-marine.

On remet les paddles à l’eau : alors que les enfants s’amusent tous les trois, on s’attaque avec Pierre à faire le tour du motu. Pas facile de s’équilibrer, il est debout derrière, je suis assise à l’avant et chacun pagaie en rythme. L’aquarium grandeur nature défile sous nos yeux, on n’aurait même pas besoin d’aller à l’eau avec le masque, on distingue tout parfaitement depuis notre embarcation. Des anémones de mer avec leurs poissons clowns nous poussent quand même à l’eau pour tenter quelques images.

Le tour du motu s’avère un peu scabreux car on s’approche tout près du récif où les vagues semblent fortes et où le fond devient très faible, mais on persévère et on passe ! Victoire!

On est contents de retrouver le bateau après cette grosse heure d’exploration, accueillis par une énorme raie pastenague puis une raie léopard qui virevolte en cercles répétés autour de nous avant de disparaître.

Voilà qu’on quitte le mouillage pour continuer de remonter la côte Est de Raiatea : les lumières sombres de fin de journée dressent un tableau d’horizons magnifiques entre terre et mer, récif au loin et motu. Progressivement apparaissent quelques trouées de soleil qui subliment la vue, puis on s’arrête à notre mouillage pour la nuit face aux montagnes de la grande Raiatea. Le ciel s’enflamme avant de s’éteindre...

Nos discussions durent longtemps avec Marie et Arthur, on est bien ici, et Zoé a lâché depuis longtemps, à Marie qu’elle ne quitte pas de la journée, un « je t’aime beaucoup, toi! » qui en dit long sur son bonheur d’être à bord, en privilégiée.

Les garçons se marrent bien aussi, ils se sont éclatés sur des parties de cartes endiablées avec Arthur avant le repas : burgers de thon pané sauce tartare, une tuerie de Marie. C’est sûr, eux aussi sont totalement conquis!


Pour notre troisième journée à bord, on lève l'ancre pour remonter encore le long de la côte Est de Raiatea. Cette fois il faut sortir du lagon pour y entrer à un autre niveau, mais la traversée est très agréable, sans mal de mer! On profite à l'avant du bateau du grand bleu qui défile devant nous, tout en longeant les paysages de cette très grande île : Raiatea est la deuxième plus grande parmi les Iles de la Société après Tahiti. Arthur, en plus d'être navigateur, est aussi musicien et pilote en jouant du hukulélé, c'est un bonheur immense que d'écouter ses mélodies se mêlant au bruit des vagues et du vent.

On pose le mouillage en début de matinée près du motu Meri Meri où Arthur nous dépose en annexe. On est seuls au monde, et chacun profite du moment : tour du motu, jeux dans l'eau, PMT pour profiter de la vie des petites patates de corail. Face à nous, à l'horizon, se dessine la petite Bora Bora que nous atteindrons dans deux jours, avec son nuage de poche accroché au sommet.

Le repas du midi est encore une dinguerie : un cake au chèvre avec des rillettes de thon maison (toujours le même, que Marie sait nous décliner en de multiples alléchantes versions!).

Puis on lève l'ancre à nouveau pour gagner notre mouillage de l'après-midi près du motu Ceran, face à l'île de Tahaa, la petite soeur de Raiatea, au relief plus doux. Nous voilà dans deux mètres d'eau, dans une immense piscine turquoise encore une fois. La petite traversée pour s'y rendre a été l'occasion d'une douce sieste dans le filet du catamaran, on se protège du soleil aujourd'hui bien présent avec nos paréos!

Arthur propose aux enfants de faire du "ski nautique" en tractant le paddle derrière l'annexe : quelles grandes parties de rire!! Les trois blonds sont aux anges, à faire des zigzag dans le grand bleu, à tenir le plus longtemps possible avant la gamelle finale! On s'y essaie aussi, Pierre et moi, et on n'est pas ridicules !!

Marie et Arthur sont vraiment au top pour eux comme pour nous : on vit ici notre plus belle vie!

Voilà l'heure de la douche savonnée sur le ponton, plus pratique que dans les petites salles d'eau, on profite des derniers rayons du soleil qui commence à se cacher sous les nuages du soir, en admirant la silhouette de Huahine, au loin, qui ressemble étonnamment à une femme enceinte couchée sur le dos : Huahine décidément porte bien son nom !

Partie de cartes à nouveau acharnée jusqu'au coucher du soleil (des séries de Président améliorées et un autre jeu qu'ils nomment "Chacal"), un petit visionnage de Nemo, incontournable quand on évolue sous l'eau ici, et qui fait bien plaisir aux petits comme aux grands, et voilà l'heure des bonnes odeurs de cuisine...

On ne voit pas les journées passer, qu'on est bien sur Iriatai !!!