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Au pied des volcans, Arequipa la coloniale



Et voilà, nous sommes arrivés à Arequipa, après nos douze heures de bus nocturnes : et bien là, chapeau le Pérou ! On n’avait jamais vu de bus aussi confortable ! siège large et moelleux qui s’allonge à 160 degrés, rideaux occultants, toilettes, hyper silencieux, on a presque bien dormi ! Il faut dire qu’avec des pointes à 50 km/h (la vitesse s’affichait en instantané dans la cabine), on ne risquait pas d’être secoués ! Si ce n’est que tout de même, l’état des routes donne un peu l’impression de faire un Paris-Roubaix continu… Au lever du soleil, on découvre un très beau paysage de vallée, la lumière est superbe, comme tous les matins. Nous arrivons vers 8h30 à Arequipa, une très jolie ville coloniale, très paisible, beaucoup moins peuplée de monde que Cusco. Située au pied de deux volcans majestueux, le Misti (5825 mètres) et le Chachani (6075 mètres), les clochers de la cathédrale se dressent fièrement comme pour leur tenir tête. Nous découvrons notre hôtel pour deux jours, une sorte d’auberge de jeunesse très agréable (merci le Routard), baignée de lumière, aux salles de bain partagées très propres. Les sols en parquet, les escaliers, les hauts plafonds lui donnent un petit air suranné charmant, les différentes terrasses et recoins, et le toit avec vue sur la cathédrale et les volcans sont parfaits pour la sieste au soleil de fin de journée, le meilleur ! On part sur la Plazza de Armas (encore une !) pour un petit déjeuner avec vue sur ce cœur de ville et ses palmiers. Rassasiés, les enfants retournent se poser à l’hôtel alors qu’on commence à découvrir la ville avec Pierre : jolis bâtiments, jolies couleurs, Arequipa est une ville sereine où il fait bon se promener. La lumière du matin sur les murs en pierre de lave blanche (le sillar) est aveuglante ! Les rues sont gorgées de petits cafés, courettes intérieures et terrasses sur les toits. Nous découvrons ici auprès des vendeurs ambulants la « queso helado » (glace au fromage sucré !) et les pots de crème gélatineuse à la fraise et aux Oréos. Arequipa, du fait de sa situation volcanique, a essuyé de nombreux tremblements de terre depuis des siècles, le dernier remontant à 2012. Les murs très épais des bâtiments sont donc faits pour y résister, et la roche volcanique utilisée pour les construire, poreuse, est donc plus élastique. La ville se targue de deux sites majeurs : le couvent Santa Catalina, le plus grand couvent du monde, une ville dans la ville, et le musée des Arts Andins où repose la célèbre Juanita, une adolescente inca de 14 ans retrouvée en 1995 après 5 siècles et demi de sommeil au sommet du volcan Ampato, suite à la fonte de la calotte glaciaire engendrée par une éruption : la jeune fille momifiée était parfaitement conservée par le froid de haute altitude, et elle semble avoir été offerte en sacrifice au volcan par les Incas. Surnommée la Princesse des Glaces, on ne pouvait pas résister ! Mais voilà, grosse déception, Juanita n’est pas dans le musée actuellement mais au laboratoire scientifique pour des analyses !! Tant pis, son histoire nous aura quand même fait remonter le temps ! Nous avons découvert aussi le quartier de Yanahuara, à une trentaine de minutes à pied de la place centrale, avec sa placette aux palmiers, sa très jolie église ciselée en pierre de lave blanche, et sa vue sur les volcans et le reste de la ville. Il fait très bon en journée ici, j’ai ressorti la jupette et les sandales ! Effectivement, nous ne sommes qu’à 2530 mètres ! On profite donc un maximum des douces températures estivales car les altitudes qui nous attendent après vont rafraîchir l’atmosphère !! Ceci dit, comme à Cusco, dès que le soleil se couche, on ressort les pulls et les bonnets ! Découverte samedi soir, pour nos 17 ans de mariage, d’une « picanteria » en amoureux : restaurant local qui met à l’honneur la cuisine traditionnelle d’Arequipa, et ce midi petits sandwichs sans prétention dans un café du cloître de la Compana, très reposant pour la pause méridoniale…







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