Avide de baignades dans les vasques d'eau claire des montagnes, j'avais repéré il y a longtemps cette petite randonnée qui descend dans le canyon de la réserve naturelle de Cavagrande del Cassibile: un haut plateau désertique et aride, et au fond, une gorge verdoyante où les lauriers roses dansent avec l'eau des petites cascades qui se succèdent. Le hasard fera que nous ne trouverons pas le site principal, dont l'accès est officiellement fermé depuis plusieurs années pour cause de risques d'éboulis, mais que tout le monde apparemment contourne, et finalement notre coin, probablement moins spectaculaire que l'original, nous aura permis une tranquillité très appréciable et une matinée entière de baignade et pique-nique avant la remontée. Le canyon est profond de 310 mètres, la fraîcheur de l'eau y est une bénédiction, des libellules et des papillons virevoltent, l'eau chante en continu, notre piscine naturelle est superbe! Nous gagnons ensuite dans l'après-midi la mythique ville de Syracuse, au bord de la mer, qui a tenu ses promesses malgré un afflux touristique certain : profusion de romantiques balcons et balconnades, de la végétation qui dégouline sur les fers forgés, du rococo à profusion, et la Méditerranée partout en toile de fond, sous une gentille brise marine... l'air de la chanson de Henri Salvador ne me quitte plus!
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