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Yellowstone, scène 1, le Nord-Est : royaume des bisons et des rivières enchantées

  • chamcamille
  • 12 août
  • 4 min de lecture
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Pour ces deux premières nuits de notre arrivée, nous avons choisi le très bucolique Tower Fall Campground: ne vous y méprenez pas, planter sa tente dans ce genre d’endroits ne s’improvise pas, j’ai réservé notre campement dès l’ouverture des réservations il y a six mois…


Il faut dire qu’avec ses tout juste trente emplacements, sa situation sous les pins et son petit air charmant, on tombe directement amoureux du site… qui donne immédiatement l’impression de se retrouver dans la peau des Castors Juniors!!!


La ranger qui nous accueille nous met en garde : les ours fréquentent la zone, il faut donc être très vigilants… 

On nous explique comment différencier un ours brun d’un grizzli, spécialement retrouvé à Yellowstone, et l’attitude à avoir en cas de rencontre avec chacun d’eux : taper dans les mains, faire du bruit, chanter pour éloigner l’ours brun; au contraire baisser les yeux et reculer prudemment de face devant le grizzli, qui peut faire preuve d’une agressivité très spécifique à l’espèce. On ne va pas être sereins pour le pipi nocturne !!!

On nous encourage à nous procurer un « Bear spray » (au poivre) en cas de charge, et en tout dernier lieu, à faire le mort pour dissuader l’attaque… Bon. Nous voilà bien. Que c’est excitant !!!


Table en bois, barbecue, caisse métallique pour mettre les aliments à l’abri, quelques toilettes sèches disséminées et des robinets d’eau potable à même la terre, où on ne peut ni se laver les mains au savon, ni se laver les dents, ni faire sa vaisselle car les odeurs de détergent attirent les ours, on peut dire que c’est rudimentaire mais terriblement charmant.


On repart pour visiter les environs, sublimés par la course de la Yellowstone River en contrebas.


Dominée par d’abruptes falaises de grès jaune sculptées par les éléments, le tableau est superbe. On devine des cheminées et d’étonnantes sculptures naturelles verticales appelées Narrows.


On s’offre une petite balade tranquille de fin de journée depuis le point de vue de Calcite Springs puis on descend vers la rivière, l'odeur du souffre est bien présente : la vue sur cette portion de  canyon et sa rivière est déjà très impressionnante.


Petit stop au General Store du secteur : on craque pour une bombe au poivre anti-ours (à 57 dollars, on a failli s’étrangler mais on s’est dit qu’on serait peut-être contents de mourir de désolation face à ce tarif qui fait tirer la langue plutôt que sous les griffes d’un grizzli, et Grand Teton et les Rocheuses canadiennes qui nous attendent pour la suite ne semblent pas en reste avec la présence de l’ours en général).


Puis on reprend la route en direction de la Lamar Valley, pour aller repérer notre point de rencontre pour la randonnée guidée du lendemain.

Cette partie du parc, faites de grandes plaines, est le royaume des bisons. Les paysages sont sublimes dans la lumière qui descend, on rencontre effectivement nos premiers bisons, qui marquent le début d’une très longue file d’attente!


Les bestioles sont assez fascinantes, leur grognement est particulièrement impressionnant : si les jeunes font la taille de nos vaches, les vieux mâles sont énormes, avec leur bosse épaisse sur la nuque, leur tête épaisse, leur barbe brune : en les observant je me dis qu’il émane de cette espèce des ressemblances avec le mammouth, en nous renvoyant encore une fois dans la vie préhistoique.


Ça cabriole, ça se roule dans la poussière, ça se frotte aux arbres, les bébés trottinent, ça paisse, ça grogne, ça tente une saillie : ces messieurs-dames ne sont pas le moins du monde dérangé par les véhicules qui les observent !!


Et voilà qu’un attroupement au bord de la route attise notre curiosité. Tout le monde a sorti ses gros objectifs : voilà notre tout premier ours, un vrai de vrai, que l’on peut voir à la jumelle. Il est loin, mais il court dans la prairie derrière la rivière. Les garçons me disent qu’ils l’ont bien distingué, moi j’ai surtout vu une petite boule de poils noire filant à la vitesse de la lumière : plutôt Bouba qu’un ours terrifiant, mais ça fait quelque chose quand-même!



Le lendemain, nous avons rendez-vous à 8 heures avec Annie pour une randonnée qui nous permet d’explorer plus en profondeur la Lamar Valley.

Cette jeune guide pétillante nous apprend des tas de choses sur la vie des bisons, des loups, des ours, des chiens de prairie, ces toutes petites marmottes, qui pullulent dans le parc grâce à un ingénieux système de tunnels connectés…

Nous voyons au loin nos premières antilopes, et nous approchons avec prudence des troupeaux de bisons qui vivent dans les herbes et les fleurs.

On reste de longues minutes fascinés à observer l’organisation du troupeau, le mâle qui fait le maton du groupe mais garde un oeil méfiant sur notre petit groupe, ces grognements incessants encore et encore qui participent à nous donner des frissons…


Le pique-nique en bord de rivière est très sympathique, une famille américaine passe près de nous et nous montre des petits serpents d’eau, et on papote avec Annie pour apprendre qu’elle est aussi, six mois de l’année, guide en Alaska dans un stage prolongé de survie pour adolescents en grandes difficultés comportementales : passionnant!


Marcher dans les prairies de Yellowstone, quel privilège mais quel bonheur aussi…

On savoure notre chance…



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