Vivre Yellowstone, la grande aventure!
- chamcamille
- 12 août
- 3 min de lecture

Arriver dans Yellowstone, c’est se sentir immédiatement projetés dans un paysage qui a des millions d’années derrière lui, et c’est ressentir tout de suite cette essence primitive, quasi préhistorique… On imagine les premiers hommes, puis les Indiens natifs, au milieu des bisons à foison…
Nous avons pénétré Yellowstone par son entrée Nord, en poursuivant la route du Montana qui offre des paysages encore bien différents de ceux de la veille : prairies jaunes, collines vertes, rivières calmes ou tumultueuses, des ranchs et des saloons !!
Une fois passés la porte de Gardiner, l’ambiance change du tout au tout : la route serpente en montées et en descentes à travers les collines beiges couvertes de conifères, et dès qu’on prend de la hauteur, on se retrouve face à cette immensité préhistorique qui nous laisse bouche-bée…
Pionnier des parcs nationaux américains, créé en 1872, de la taille de la Corse, son relief et ses particularités géologiques trouvent leur origine dans un gigantesque big-bang il y a 640000 ans, créant aujourd'hui une étendue fertile à une altitude moyenne de 2500 mètres.
Avant l’arrivée des Européens, c’est bien sûr un territoire indien qui abrite notamment les tribus des Shoshones, des Bannocks et des Blackfeet qui trouvent leur place au milieu de milliers de bisons : les deux populations seront décimées par les envahisseurs de l’Ancien Continent, mais les bisons, eux, ont repris progressivement leur place…
Rouler dans Yellowstone, c’est ressentir tout de suite son âme si puissante.
C’est vivre les paysages de Disney : à l’image de Yosemite, on ne serait pas étonnés de voir les Trois Petits Cochons en haut d’une colline, le Grand Méchant Loup surgir derrière un sapin, et les Sept Nains le long de la rivière…
D'ailleurs Tic et Tac bondissent de ça de là derrière les sapins!
C’est se sentir Indien, aux temps des pow-wow et des signaux de fumée.
C’est s’imaginer en trappeur, la coiffe à la queue de castor sur la tête, à tirer son traineau dans la neige, Davy Crockett n'est pas loin.
C’est se projeter dans les années 50 aux temps des scouts américains, droits dans leurs chaussettes hautes sous leur chapeau à large bord, les insignes sur l’épaule, le drapeau levé dans le bleu du ciel et la main sur le coeur.
C’est revenir à la vie sauvage, la ressentir partout mais ne pas toujours la voir.
C’est savoir que le grizzli court dans ses plaines, que l’ours brun se frotte à ses sapins, que le coyote trottine le long des rivières, que les loups se tapissent dans la neige… quand les bisons par centaines sont les stars incontestées des lieux.
C’est très vite expérimenter la notion du « bouchon-bisons » : ici, ce sont les rois. Ils traversent nonchalamment les routes, restent sur le bitume, se laissent admirer, émettent de terrifiants grognements pour communiquer, et personne n’ose les bousculer. Les véhicules s’accumulent alors en bouchons insolites : pas un râleur, pas un klaxon, pas une tentative d’avancer pour les décider, c’est très déroutant!!! Telles des vaches sacrées, ils sont adulés, et l’humain se prosterne patiemment : Yellowstone, c’est la faune sauvage qui a retrouvé ses privilèges, c’est l’humain remis à sa place d’être vivant fragile face à toute la puissance animale des lieux.
Yellowstone, c’est aussi la force des éléments.
C’est l’Eau bouillonnante des rivières, c’est le Canyon qui serpente entre les falaises arc-en-ciel, c’est le souffre emporté par les Vents, c’est la Terre qui gronde et le magma qui menace à chaque instant, c’est la vapeur brulante des geysers, c’est le Feu des éclairs qui enflamme les plaines, et la lumière du couchant qui inonde les prairies à l’infini.
Vivre Yellowstone, c’est retrouver cette âme des primitifs qui s’inclinent face à la puissance de la Nature, c’est faire un bond dans l’Histoire, c’est finalement se sentir totalement vivant.











































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