Quatre nuits dans Grand Téton, c'est aussi ....
- chamcamille
- il y a 3 jours
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Quatre nuits dans Grand Téton, c'est notre pique-nique d’arrivée au bord du Jackson Lake, et se régaler des fruits rouges achetés à Cody.
C’est ce moment tranquille dans le soleil de fin d’après-midi à Cunningham Cabin, une ancienne cabane de 1888, au style dit « appalachien » (à double enclos), avec ses traces de fortification perdues dans l’herbe suite à un conflit avec les Indiens Bannack, et ses fenêtres avec vue sur les Tétons.
C’est notre premier élan (moose en anglais), aperçu au soir du deuxième jour à coté de notre campement, puis revu le matin du troisième et quatrième jour et qu’on a pu observer longuement à la longue vue, il a même traversé juste devant nous, cette taille au garrot! Ses bois plats asymétriques impressionnants d’envergure, qui saignent à chaque début d’automne et se délitent en lambeaux répugnants, ce museau si grossier et presque grotesque, digne des meilleurs dessins animés, c’est un animal vraiment étonnant…
Ce sont ces lumières de fin de journée après l’orage, sur les sommets et dans les plaines, qui donnent à Grand Téton son intensité.
C’est camper dans Gros Ventre, cueillir des fleurs sèches dans la prairie et décorer notre table de campement pour lui donner un air bucolique!
C’est faire notre lessive à Colter Bay, y profiter des douches chaudes, attendre jusque 23h la fin des sèches linges et recharger tout notre matériel informatique !
C’est Zoé qui craque complètement face aux chipmunk, ces petits écureuils adorables qui jouent entre vos pieds, vont et viennent à la vitesse de la lumière, et tentent de se risquer à vous renifler quelques secondes avant de filer sous les troncs d’arbre pour se cacher.
C’est cette randonnée du soir autour de Swan Lake et Heron Pond à Colter Bay, dans un décor étonnant de nénuphars sous ce silence parfait aux dernières heures de la journée.
C’est Félix qui nous saoule de ses bêtises pendant les six kilomètres, sans jamais s’arrêter!
C’est Historic Distric, un site où ont été conservés de vieux bâtiments du XIX et début du XX e : sa Chapelle de la Transfiguration, toute rénovée: jamais une vue pareille n’est possible derrière un autel ! C’est le magasin d’alimentation, la grange pour conserver les aliments (des blocs de glace étaient récoltés pendant l’hiver pour garder les denrées lors des chaleurs de l’été), les toilettes avec vue sur la rivière : ou la douce impression de pénétrer sur les vestiges de Walnut Grove !! (ici aussi vous avez la référence ?)
C’est cette grosse foirade du deuxième jour avec notre départ en randonnée raté à Phelps Lake, la route interdite aux camping-car, le demi-tour sous un orage cinglant, et moi trempée jusqu’aux os sous la pluie battante pour aider mon homme à faire sa manoeuvre; c’est ce goût de rage et de déception d’avoir manqué ce très joli coin du parc, alors qu’en Europe ce genre de route est très habituel et ne nous pose aucun problème…
C’est cette vue incroyable sur les immenses plaines depuis Signal Montain Summit, où nous a emmenés Mike : encore une route interdite aux camping-car sans qu’on comprenne pourquoi dans nos têtes de petits frenchies habitués aux lacets! Les troupeaux de bisons au fond et son histoire de loups en pleine attaque qu’il a pu suivre depuis ce même point de vue il y a quelques semaines…
C’est des dizaines et dizaines de miles sur les routes du parc toujours veillés par les Grands Tétons à l’ouest, avec cette lumière toujours différente…
C’est notre dernière randonnée au petit matin à Willow Flat Overlook, alors que les enfants dorment encore, dans la paix absolue du jour tout juste levé, au son du bruit de l’eau, c’est la nature qui s’éveille mais qui n’a pas voulu se montrer.
C’est ce dernier petit déjeuner de rois en pleine nature sur Peeble Creek Road, une Gravel road où nous avons trouvé le spot parfait pour une contemplation finale: des herbes dorées, la chaine des Tétons face à nous, du thé et des oeufs brouillés, une sieste matinale et le bonheur des sons de la nature décuplés dès qu’on ferme les yeux…
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