Parc national de Nikko : contempler les lumières de l'automne
- chamcamille
- il y a 4 jours
- 5 min de lecture





Nous regagnons donc la région de Nikko pour prendre le temps d’explorer les célébrités locales.
Par chance la neige n’a pas tenu et c’est donc sereines que nous avons profité des merveilleux paysages d’automne à la descente, l’occasion de tester les « musical road » : ces Japonais sont tellement inventifs !!! Une route dont les alternances de revêtement créent sur quelques centaines de mètres, si l’on respecte bien la vitesse préconisée, une musique aux tonalités orientales sous les pneus!!!
La route du retour vers Nikko est à nouveau superbe dans les couleurs de l'automne.
Alors que nous traversons la route pour aller de nouveau admirer le pont de Nikko, nous croisons ce jeune Français qui était un peu perdu sur les quais de la gare de Tokyo et que nous avions aidé à se repérer.
Sophie le reconnait instantanément et nous engageons la conversation : Théo est un jeune voyageur solitaire, qui a déjà travaillé un an en PVT en Corée, connait bien Hokkaido au Japon, et poursuit son exploration du pays pour un petit mois supplémentaire.
Il se déplace en bus, et a prévu comme nous de monter vers les chutes de Kegon, puis le lac de Chuzenji.
On lui propose de faire les visites avec nous en voiture, on se dit qu’à sa place on aurait rêvé d’un peu de ce confort si appréciable quand il fait froid dehors et qu’il faut attendre aux stations de bus. Nous voilà donc pour une demi-journée à trois dans la K-car !
On passe un moment bien sympathique à se raconter d’où l’on vient, les expériences vécues, notre soirée au ryokan, la neige du matin (il n’avait pas neigé à Nikko!).
On s’arrête aux chutes de Kegon, dont la nature environnante a déjà perdu ses couleurs d’automne : c’est un peu décevant après toutes les merveilles que l’on a déjà vues, donc on ne pose pas longtemps.
On roule ensuite jusqu’aux marais de Senjogahara pour quelques pas sur la plateforme d’observation en bord de route.
Notre plus longue pause se fait aux chutes de Yudaki , où une petite balade est aménagée sur des passerelles en bois pour profiter de la forêt.
On se fait un peu peur avec des panneaux qui alertent sur le risque de croiser des ours, on retrouve les cloches que nous avions vues dans les Alpes Japonaises il y a deux ans.
J’avoue qu’après notre été dans les Rocheuses Canadiennes et Américaines où observer les ours n’a pas été si facile, je me dis que la probabilité d’en croiser maintenant, par ce froid de plus en plus mordant, est plutôt faible: malgré tout on sait que les attaques au Japon ont augmenté de 70 % (mais pourquoi ??), donc on ne tente pas de s’aventurer plus loin!
Un petit restaurant tout simple est ouvert face aux chutes, qui sont très jolies, même si ici aussi les couleurs de l’automne ont laissé place au dénuement de l’hiver.
On a besoin de se réchauffer, on se commande des soupes aux champignons accompagnées d’onigiri, et Théo goute au fameux poisson salé cuit verticalement à la braise.
Le soleil réapparait progressivement au moment où l’on redescend vers le lac Chuzenji, on repère un rivage particulièrement esthétique pour les photos et je m’éclate dans cette lumière magnifique, j’y capture mes plus belles images de la journée!
Un ponton, une barque, un ruisseau qui serpente dans l’herbe, les ridules du lac, et cette superbe lumière d’automne.
En repartant une famille de macaques longe la route, voilà que le Japon nous offre maintenant sa faune sauvage qui gambade dans les feuilles mortes et les fils électriques !
On finit notre journée à Nikko. On quitte Théo qui poursuit son aventure, et on décide de notre côté d’aller découvrir le sanctuaire qui héberge de nombreux temples et qui fait toute la réputation de la ville.
Les temples sont déjà fermés à la visite (15h30 en cette saison!), la foule a donc déserté les lieux, et on profite en toute quiétude des superbes couleurs des arbres autour des bâtiments médiévaux, au coucher du soleil…
On est émerveillées, ces longues allées bordées de pierres et de cèdres font rêver Sophie, alors que je m’extasie face aux étangs paysagés…
Le froid monte encore, la nuit tombe, on part en quête d’un salon de thé pour un goûter d’hiver : mais là aussi, il faut faire preuve de ténacité car la plupart des cafés ont fermé dès 16h30!!!
On jette notre dévolu sur une petite boutique adorable qui fait de la résistance jusque 18 heures, mais qui possède peu de tables : le Meguri Café. On patiente dehors pendant une bonne demi-heure, dans un froid glaçant, en attendant que des clients se décident à quitter la chaleur de l’endroit pour nous laisser leur place. Mais quel bonheur une fois entrées !!!
Thé Macha au lait, et crêpes bananes/chocolat à tomber !!! On se love sous les couvertures, il nous fallait ça pour nous consoler des températures polaires qui s’abattent sur la ville à la nuit tombée!
Les propriétaires s’activent en cuisine et sont charmants, on serait bien restées là toute la soirée!
On gardera longtemps en tête ce moment suspendu d’un goûter réconfortant dans la nuit froide de Nikko…
On passe faire quelques courses au Lawson pour notre repas du soir et notre petit déjeuner du lendemain, et on arrive enfin à notre hôtel à Nikko, le Turtle Inn Annex, dont je n’avais lu que de bons avis.
L’endroit n’a pas du changer depuis son ouverture, mes copains Alice et Stéphane l’ont aussi fréquenté il y a vingt ans, et on s’y sent tout de suite bien.
Une petite chambre avec ses futons, et un onsen que l’on peut privatiser au moyen d’un panneau « occupied » (je me suis dit que ça devait être parfait en famille!!) : c’est vrai qu’à deux, nous n’avons plus aucune pudeur et les voisines des autres onsen et sento ne nous gênent pas du tout: au contraire, elles ajoutent une valeur supplémentaire à l’expérience!
Encore un délicieux moment de chaleur et de vapeur, ça sent la fin et on en profite jusqu’au bout!
On prend notre repas pique-nique dans la salle commune en préparant notre parcours pour la dernière journée dans Tokyo. C’est un nouveau challenge qui nous attend : rouler jusque Utsunomiya pour rendre la voiture, attraper le train pour Tokyo assez tôt pour profiter du reste de la journée dans la capitale, on va finir sur les rotules ! Vite, au futon !!!
Le lendemain matin, on se lève tôt pour aller profiter d’une petite promenade gelée au milieu des jizos installés depuis le Moyen-Âge le long de la rivière, tout près de l’hôtel : une bien belle façon de dire au-revoir à Nikko !





































































































































































































































































































Commentaires