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Les merveilles du Hochpillberg











En ce troisième jour dans le Tyrol, le matin commence à nouveau de façon un peu douloureuse : on reçoit un message du garage qui nous propose un devis exorbitant. On prend avis auprès d’un copain garagiste en France, les avis ne sont pas les mêmes, l’angoisse monte, l’agacement avec… On décide finalement de redescendre sur Vomp pour discuter avec les gars du garage (toujours facile en allemand n’est-ce pas), qui finalement ne sont pas si sûrs d’eux: on va donc juste changer la batterie et on verra ce qu’il advient, encore une matinée gaspillée dans la zone commerciale mais au moins la voiture est récupérée.

Pendant ce temps, les enfants avaient pour mission de prendre leur petit déjeuner (toutes les gaufres ont été rapidement englouties bien sûr), de se mettre en tenue et de préparer les sacs pour une journée sportive. Objectif : explorer le terrain de jeux incroyable qu’offrent les alentours. 


Monika nous avait alléchés en nous indiquant une balade qui part du chalet en suivant un chemin de neige pour pour rejoindre une auberge du bout du monde qui promet les meilleures « Wiener schnitzel » (escalopes panées viennoises) de tout le pays!! : de là, on peut rejoindre un haut-plateau où skieurs de randonnée et marcheurs en raquettes peuvent s’en donner à coeur joie dans des « paysages tout à fait pittoresques » : elle a su trouver les mots pour nous faire saliver!!!


Nous voilà donc arnachés comme des baudets avec nos crampons aux pieds, nos luges à tracter et nos raquettes ( à disposition dans le chalet) sur les sacs à dos! 


On avance sous un ciel bleu magnifique, les oiseaux chantent, la neige est encore partout et pourtant c’est déjà un air de printemps qui flotte autour de nous…

Ma soeurette m’a rappelé ce si mignon dessin animé qu’on regardait enfant, « dans les Alpes avec Annette », et c’est exactement l’ambiance dont on jouit ici! 


C’est une grosse heure de montée continue qui nous attend, en tractant les luges (et les luges en bois, c’est lourd!!), le palpitant travaille à fond, c’est épuisant, on a très chaud sous ce soleil splendide, éblouis par la neige. On croise quelques marcheurs, ici à tout âge chacun a sa luge, c’est vraiment un art de vivre…

La récompense est au bout du chemin, on arrive au détour d’un virage dans un cadre enneigé enchanteur où trône fièrement l’auberge tout en bois tant attendue, c’est digne d’un conte de Dysney !!! (d’ailleurs Zoé n’arrête de nous dire que les paysages lui rappellent Bamby!) : désuète à souhait, bois peint, nos estomacs crient famine, on est trop heureux de sautiller vers ce repas qui nous attend, mais on trouve porte close !!! Le chalet est fermé pour quelques jours car le gérant est malade… Imaginez la déception de mes ado qui se pourléchaient les babines à l’idée de découvrir cette escalope géante…

Heureusement j’ai quelques sucreries dans les poches pour combler les hypoglycémies, on se pose un peu au soleil, puis on décide de laisser Félix et Zoé faire de la luge alors qu’on attaque la dernière montée vers le plateau: je tiens absolument à ré-essayer les raquettes (testées dans les Pyrénées il y a quelques années, on devrait à l’évidence en faire plus souvent, nous qui adorons les rando en montagne l’été, on n’a jamais vraiment passé le cap de la rando d’hiver…).


C’est un environnement vierge et féérique qui s’expose à nous. Une fois n’est pas coutume, on est encore seuls ici, la magie est évidemment décuplée. On enfile nos raquettes pour nous attaquer à la grimpette d’une petite colline enneigée: on n’est pas très doués, mais évoluer dans cette poudreuse d’une incroyable légèreté me procure un plaisir fou, on pourrait rester là des heures à juste contempler ce décor de cinéma…

Sublimée par ce ciel azur, la neige scintille sous le soleil, on est particulièrement chanceux avec la météo…


Nous voilà prêts à rejoindre nos deux cadets qui semblent s’être bien éclatés sur cette petit heure d’absence, et hop, on chevauche nos fidèles destriers pour rejoindre le chalet! Non sans effort car sur certaines portions la neige est tellement collante en ce milieu d’après-midi qu’il nous faut ramer comme des fous avec les pieds, c’est tout un art la luge !!


On gagne alors la piste de la veille qui rejoint l’hôtel Grafenats : un gros goûter nous appelle puisque le déjeuner a été manqué ! Monika finit son service, elle nous commande deux énormes Kaiserschmarrn!!! Spécialités du Tyrol, c’est une sorte de pain perdu délicieusement fondant et coupé en petits morceaux qu’on déguste à même la poêle brûlante. On se régale aussi du traditionnel Apfelsrtrudel, avec sa crème (mit Sahne) qui nous rappelle la scène cultissime de Unglourious Basterds (quel génie ce Tarantino!), le tout devant un coucher du soleil sublime avec une vue sur toute la chaine alpine qui nous fait face… Je peux vous dire que le thé et le chocolat chaud ont une saveur particulière ici!!! On est vraiment bien récompensés de tous ces efforts !! 

Le serveur est Italien, deux pays voisins si proches aux cultures pourtant si éloignées! 

Des petites madeleines de Proust surgissent à mon esprit : mon allemand revient tout doucement, c’était ma première langue vivante de la 6e à la terminale, et je crois que je peux dire que je le parlais couramment à 18 ans… Mais les études de médecine ont eu raison de ma mémoire et nos voyages n’ont plus laissé place qu’à l’anglais… il me faut réapprendre tout le vocabulaire!!!


On rentre à la nuit tombée par notre chemin fétiche (vingt minutes de marche à chaque fois tout de même), on se pose au coin du feu, on s’offre une partie endiablée d’un de nos jeux favoris, « les Aventuriers du Rail », qui, tiens, tiens, nous font passer par Vienne et Venise ! 

Demain, on va tester les pistes de ski autrichiennes, après une grasse matinée offerte à nos grands !




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