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La péninsule d'Izu, bijou secret...

  • chamcamille
  • 16 nov.
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 17 nov.

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Nous avons donc quitté Tokyo pour partir à la re-découverte de la péninsule d’Izu, ce bijou volé de 2023.

Lorsque le ciel nous était tombé sur la tête le soir de ce fameux vol de sacoche dans les paniers du petit onsen de pêcheurs, plus que la perte financière, c’est ce voyage sur Izu que je pleurais.

J’avais la certitude que ce petit bout confidentiel du Japon hébergeait des trésors.


Nous voilà donc arrivées en gare d’Atami après 45 minutes de Shinkanzen : en bonnes imitatrices des locaux, nous avons acheté notre bento en gare et chargées comme des baudets, nous nous sommes présentées sur le quai avec une dizaine de minutes d’avance.

Je tente tout de même d’aborder un contrôleur pour vérifier que nous sommes au bon endroit : malheur, notre train est celui d’en face et part dans 3 minutes !!! J’ai mal lu la ligne sur le tableau d’affichage ! 

Nous voilà à nous précipiter dans les escalators, une séance montée d’adrénaline digne de Pékin Express (ça tombe bien, mes garçons ont toujours voulu que je présente ma candidature un jour avec ma cousine Sophie!), les sacs devant, derrière, sur les côtés !!!


C’est soulagées qu’on s’installe dans les sièges avec cette place folle pour les jambes! Et que je ris en racontant à Sophie que j’ai osé demander si on pouvait trouver un micro-ondes pour réchauffer les Bento : non, non, les Japonais mangent leur Bento froid, même à base de poulet pané !



A Atami, les émotions sont remontées : rien n’a changé.

Je retrouve facilement le chemin du loueur de voiture.

J’ai un petit stress qui monte, nous allons refaire le même parcours qu’il y a deux ans pour gagner la maison de location, cette petite maison de Ponyo sur la falaise, tant regrettée.

La météo est douce, la lumière est si belle.

La route monte et descend, exactement comme dans les dessins animés de Miazaki.

On longe la mer.

La nuit tombe et on passe devant le petit onsen de pêcheurs: je n’en reviens pas! On reviendra.



Petite galère de GPS pour trouver la maison dans le noir, on fait quelques courses au Family Market, et finalement la voilà la maison de mes fantasmes! Là aussi, rien n’a changé. Enfin si: je compte bien en profiter !


J’ai surtout retrouvé avec un plaisir frétillant cette salle de bain qui m’avait tant fait rêver avec sa baignoire profonde!

On s’offre un onsen privé, à batifoler dans le bain, comme des années auparavant dans la baignoire de Mamie Colette : cousines pour la vie!




Notre première vraie journée sur la péninsule de Izu est un rêve éveillé.

Le soleil brille, le ciel est bleu, je retrouve exactement les sensations de ce matin où la Police du village était venue nous chercher pour notre déposition, alors que j’espérais pouvoir encore découvrir un peu de cet endroit, sans savoir que nous allions passer huit heures interminables d’absurde et d’inutile dans ce petit commissariat de campagne (cf mon post sur le sujet dans le voyage au Japon de 2023).


Nous prenons cette petite voiture Nissan dont le design nous fait tant rigoler (les fameuses Kei-Cars ou K-Cars) et nous voilà parties pour rejoindre la côte ouest de la péninsule, notre objet d’exploration du jour.


Premier arrêt ébahies sur la côte de Dogashima : l’eau est si claire, la végétation douce, les micro-îles dans la baie donnent une touche d’exotisme supplémentaire au lieu, façon Baie d’Halong.

On s’arrête chez un primeur de bord de route : on a besoin de fruits et de légumes!!




Nous rejoignons plus au nord le Lover’s Cape : un nom si kitch pour un lieu si plaisant, une plateforme où l’on peut voir les sommets enneigés du Mont Fuji! Quelle joie de l’apercevoir avec sa petite couronne de nuages ! Je regrette de ne pas avoir pris mon zoom !



Nous redescendons la côte en faisant deux stop supplémentaires où le décor est sublime : Koganezaki, avec ses escaliers, ses falaises ocres, sa baie occupée par les plongeurs et les bonites séchées qui pendent cernées d’épis de riz en prévision de la Nouvelle Année puis la côte de Futo, son petit repaire de surfeurs, sa jolie baie, ses îles qui trempouillent, et l’horizon sublime.




Nous gagnons enfin le village de Matsuzaki, en bord de mer.

Le lieu est étonnant, c’est un village qui semble figé dans les années 60, aux boutiques archaïques tellement charmantes : pas un chat dans la rue, et pourtant on découvre des merveilles !

Ici une ancienne maison restaurée, la maison Nakase, totalement dans son jus, avec ses jolis murs d’architecture namako. On y a trouvé notre premier tampon!

Là la maison artisanale des mamies du village, qui confectionnent des merveilles en couture avec la soie et le coton.

Des quais qui sentent bien le poisson, une atmosphère de solitude.

Un petit salon de thé pour se régaler de gâteau au chocolat et de muffins à la pomme.



Et alors que le soleil se couche, on découvre qu’un autre très joli bâtiment dans la campagne, un ancien collège, lui aussi d’architecture namako, cache un tampon pour notre carnet !!

On se précipite en voiture et on arrive pile à la fermeture mais la petite dame est toute heureuse de m’aider à valider notre challenge tampons du jour !


Nous rentrons vers l’Est alors que la nuit est tombée.

Je cherche sur la route (qui donne un peu mal au coeur!) un onsen pour clore en beauté notre si jolie journée ensoleillée.

Et je déniche une pépite!

Le Kanaya Onsen, à quelques kilomètres de l’entrée de Shimoda.

C’est un peu un pari, cet onsen tout en bois appartient à un ryokan vieux de 150 ans et je n’avais aucune certitude qu’on pourrait y être acceptées sans être clientes de l’auberge!

Pari gagné : les Japonais du coin viennent y faire leurs ablutions du soir!

Pour la modique somme de 5 euros par personne, nous pénétrons dans un pan de l’Histoire.

Parquet qui craque, murs en bambous, on nous guide vers les vestiaires déjà bien datés! Mais la merveille se cache derrière les vitres où l’on devine la vapeur et le bois.

Une grande pièce en bois du sol au plafond, comme dans un tonneau géant, un immense bassin fumant cerné de poutres en bois, mangées par l’eau et le temps, de l’eau qui coule depuis des petits tonneaux.

Et quelques Japonaises, occupées à leurs ablutions, ou trempant dans l’eau bouillante, leurs petites serviettes fraîches sur la tête.

La tableau est extraordinaire.

On vit totalement le Japon du XIXe siècle. On profite, on contemple le spectacle, on est totalement fascinées !

Impossible de prendre des photos du bassin intérieur, très vivant, j’ai juste réussi quelques furtifs clichés des vestiaires ou du bassin extérieur , et j’ai pu récupérer sur le site du ryokan des images qui permettent de ne pas oublier ce spectacle, qu’il faut imaginer de nuit et éclairé de faibles lumières pour notre expérience, simplement magique.


La péninsule d’Izu tient toutes ses promesses!















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