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Izu côté Est: onsen de bord de mer, tori sur le turquoise

  • chamcamille
  • il y a 6 jours
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 4 jours

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Notre dernière journée sur cette péninsule coup de coeur est consacrée à la côte Est, et à la petite ville de Shimoda au sud. Izu a plus d'un tour dans son sac, et elle va encore nous le prouver aujourd'hui!


Nous gagnons d'abord la côte de Jogasaki pour une petite promenade sur le sentier côtier, qui dévoile un littoral volcanique déchiqueté où le turquoise de l'eau vient se fracasser sur la roche noire. C'est beaucoup plus brut que la côte Ouest, c'est sauvage, c'est même un peu indomptable avec ce vent qui s'est levé et les bourrasques qui viennent nous bousculer, mais le soleil est là, maître incontesté du ciel, pour sublimer encore et encore ces paysages marins qui nous transportent.



Nous redescendons vers midi en direction de Shimoda, sans oublier de nous arrêter sur une nouvelle pépite : un onsen tout simple sur les galets, plus joli encore que mon petit onsen de pêcheurs. Un joli bassin circulaire qui déborde sur l'horizon et se fait lécher par les vagues, nous voilà comme des reines alors que le soleil culmine à son zénith. Nous y sommes toutes seules, et on laisse échapper de beaux fous-rires alors que l'on tente des photos sans dévoiler notre nudité!



La route continue, toujours plus au sud, et c'est une côte superbe qui s'offre à nous à chaque virage: on se dit qu'on ne réussira jamais à rejoindre Shimoda tant on est tentées par des arrêts de contemplation.

La plage de Shirahama est particulièrement belle avec ses vagues turquoises et son tori rouge posé sur les rochers : voisine du temple qui donne sur le sable, on y ressent une douceur d'été indien très agréable... Si peu de monde, le vent dans les cheveux, la si belle lumière de l'après-midi...



Shimoda est une ville dont on perçoit tout de suite le potentiel : posée face à la mer, ses rues et ruelles perpendiculaires appellent à la déambulation contemplative. La fameuse Perry Road est particulièrement vide, si mignonne dans cette solitude du hors-saison. On y trouve un petit resto hawaïen sympathique pour recharger les batteries, puis on part à l'assaut du "stamps challenge" proposé par la ville, et ça devient vite un moment très excitant!

Nous voilà à courir pour tenter de gagner tous les tampons de notre Go-Shuin-Cho avant la tombée de la nuit, plan en mains, à l'affut du moindre indice.

Il faut demander aux locaux qui nous aident bien volontiers. Ici la dame du musée, puis le monsieur de l'office du tourisme, là une petite mamie dans son magasin antique d'algues et de poissons séchés (beurk, cette odeur de bonite qui nous soulève le coeur, c'est ça aussi le Japon!!), puis ce jeune homme vendeur dans l'épicerie... Un des tampons se cache dans un hublot de navire, à même le mur en bois d'une bicoque insoupçonnable: cette chasse au trésor est exaltante et nous fait découvrir en fin de parcours une brocante adorable où l'on passe beaucoup de temps à choisir de nouveaux souvenirs, pour fixer ce moment de complicité enthousiasmant : ici aussi, c'est une étape de notre Pekin-Express que nous remportons avec succès!



La nuit est tombée, on part à la recherche d'un salon de thé, ce qui n'est pas une mince affaire car la plupart des établissements ferment entre 16h30 et 17 heures : ça semble fou !

Un seul résiste, et on fait bien d'y rentrer : nous y sommes seules ici aussi, la propriétaire est adorable et son gâteau au chocolat est un délice. On profite du moment pour caler le voyage du lendemain où il nous faut gagner un ryokan traditionnel perdu dans le nord du parc national de Nikko. On regarde attentivement les horaires des trains, on calcule nos temps de trajets, on loue une voiture en dernière minute pour plus d'autonomie, ce sera plus confortable dans ce froid qui s'annonce là-bas.


En attendant de quitter cette péninsule rêvée, il nous reste un moment suspendu à savourer : retourner au onsen traditionnel du Kanaya Riokan, à quelques minutes au nord de Shimoda, pour une toilette complète des pieds à la tête dans la vapeur enveloppante de cet endroit hors-normes.

Nous avons le bonheur d'y évoluer seules pendant une quinzaine de minutes, ce qui me permet de prendre des photos du lieu; mais on réalise que le plaisir de l'expérience, c'est finalement de la partager avec les autres Japonaises qui rendent tellement vivant ce tableau traditionnel.

Elles y étaient nombreuses samedi soir et nous avaient fait voyager dans le temps. Ce soir c'est plus confidentiel, on profite de chaque seconde dans la chaleur de l'eau, on ferme les yeux, on écoute l'eau qui coule infiniment et le vent qui s'infiltre sous les portes et fait vibrer les panneaux de bois : c'est si fragile et si fort à la fois.

Je crois que nous avons touché ici la définition du Japon : puissant et délicat.



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