Dernier jour à Osaka
- chamcamille
- 2 sept. 2023
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 janv.

Osaka, point final à ces 18 jours au Japon.
On n’avait pas d’attente particulière sur cette ville, essentiellement rejointe pour prendre notre vol international de retour. Une grosse journée et demie à y passer, ça laissait peu de place à l’exploration en profondeur !
Et pourtant, ce qu’on a immédiatement saisi de cette ville, c’est son côté « fou-fou », où les Japonais ici ne semblent pas les mêmes qu’ailleurs ! Style plus grunge, cheveux plus longs, ici ça traverse même quand c’est rouge, on se range à droite dans les escalators, on ne respecte pas les queues à la lettre, il y a plus de diversité dans le métro, finalement on s’y sent un peu comme dans une ville occidentale !
Osaka fut le grand bonheur des enfants, impatients de retrouver pour leurs dernières heures japonaises des magasins de figurines de manga, des machines à pince, des gashapon, et le quartier de Den Den Town est devenu leur petit paradis ! Zoé a même réussi, après cinq tentatives, à gagner son fameux gros lapin rêvé et convoité depuis Tokyo ! Enormément de resto ici, on en restera à regarder avec les yeux et à déguster nos sandwichs des 7 Eleven. Le dernier jour, notre vol est prévu très tard le soir, on peut donc aller découvrir les jardins du château d’Osaka, ses douves, ses petites écolières qui nous interviewent en anglais, et ses distributeurs d’eau à la pêche ! Avec Zoé, on part en fin de matinée explorer un dernier onsen, et après 30 minutes de marche et de métro, nous voilà arrivées au Noheba No Yu Tsuruhashi, l’établissement le plus classe qu’on n’ait jamais fait ! Plusieurs bains en terrasses, dont un à l’eau colorée en rose, parfum fruits des bois (Zoé était folle !), une grande voile d’ombrage, le silence uniquement perturbé par le bruit de l’eau, seul le vrombissement d’un train de temps en temps pour nous rappeler qu’on était en ville ! Des petits bains individuels dans des grands bols en céramique aussi, quelle extase de s’immerger tel un sachet de thé !!! Des bains en bois, de la pierre, toujours ce décor minéral si apaisant. Il faut jouer au roi du silence avec Zoé pour se garantir un minimum de paix, mais on y arrive ! Soudain, trois dames travaillant dans le onsen, avec leurs petites tenues de bonne-sœur, surgissent avec de grands éventails, annonçant quelque chose en japonais que je ne saisis pas bien sûr, mais qui fait se précipiter dans une pièce la totalité des femmes du site ! Je suis par curiosité, en laissant Zoé à l’extérieur : me voilà dans le sauna ! La séance est ouverte et collective, toutes nues toujours… on est assises sur d’épaisses serviettes moelleuses, avec chacune un petit carré de caoutchouc sous les fesses. Les dames du onsen ferment la porte et prononcent alors un discours, qui fait applaudir régulièrement l’assemblée, puis elles commencent à arroser de quatre grosses louches la colonne de pierres fumantes, au centre de la pièce. Avec leurs éventails, elles attisent la chaleur qui se diffuse soudain, rendant l’atmosphère irrespirable !! Et alors que je pensais que les éventails allaient servir à nous rafraîchir, elles viennent devant chacune d’entre nous pour nous éventer de chaleur !! On se protège du vent bouillant avec nos petites serviettes de visage, mais c’est clairement difficile à supporter, le corps brûle, le visage est en feu, et je suis la première à sortir, rapidement suivie tout de même ! La plongée dans le bain à 12 degrés est d’une facilité déconcertante !! On profite encore un peu des bains, on retourne se prélasser dans le bain rose : je ferme les yeux, j’essaie de savourer chaque sensation, c’est le dernier onsen, ces onsen que j’ai tant aimés, même si c’est dans un onsen que nous avons vécu ce grand stress de voyage. Je me dis que c’est peut-être même le dernier onsen de ma vie ! Je me demande si des onsens existent en France ? Que c’est un concept qui ferait fortune !! Mais le lâcher prise vient aussi de la nudité, et de ce contexte des autres femmes japonaises dans leur plus simple appareil… impossible de reproduire ces émotions ailleurs… alors je profite encore et encore, et je rêve de revenir un jour !
On revient sous un orage diluvien, on est totalement trempées !! Les éclairs frappent tout près, c’est très impressionnant ! Dernière balade d’après-midi dans les quartiers préférés des enfants, derniers craquages de courses (encore ces figurines !!), et nous voilà à nouveau dans un train pour gagner l’aéroport, au-revoir le Japon : on est passés entre les gouttes du typhon, on n’a pas eu de tremblement de terre, mais on peut dire que ce pays si magnifique où chaque paysage, chaque temple, chaque sanctuaire, est un tableau, nous aura sacrément secoués !























































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