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Costa Rica: symphonie sous la pluie





Et voilà, notre grand voyage en Amérique Latine a commencé. Le Costa Rica. Petit pays concentrant à lui seul 5% de la biodiversité mondiale! Vincent et Karina, les cousins franco-colombiens émigrés ici depuis 6 ans nous accueillent en rois! Avec Arawak Experience, leur agence de voyage francophone créée à leur arrivée, ils nous ont concocté un circuit qui va nous faire parcourir le pays, de la côte Caraïbes à la côte Pacifique en passant par les montagnes et les volcans, avec des étapes aux petits oignons hors des sentiers battus, le gros avantage d'avoir dessiné ce parcours avec eux! Nous n'avons que 13 jours ici, le road-trip va être intense! Une soirée et un début de matinée ensemble pour se retrouver, permettre aux petits cousins de faire connaissance (et connivence!), apprendre déjà des tas de choses sur la culture costaricienne, et faire le briefing du parcours (le tout avec guacamole, houmous et purée de haricots rouges maison, tortillas, et limonades naturelles au citron et aux fruits de la passion... un délice..), et nous voilà partis pour la traversée du pays jusqu'à Puerto Viejo sur la côte caribéenne.

Alors. La route. Tout un poème!!! On en a déjà sacrément parcouru du bitume sur tous nos voyages antérieurs, mais celui-ci restera marqué à vie dans les annales! Vincent nous avait bien prévenus que c'était long : 5h30 (230 km) ? oh pas grand chose comparé à nos 14h de route à Madagascar par exemple! Oui, mais c'était sans compter les imprévus. Un éboulement ayant bloqué la voie principale, il a fallu emprunter l'autre route qui sinue dans la montagne et relie les deux côtes, donc les principaux ports du pays. Et voilà un bouchon continu de camions bloqués les uns derrière les autres, dans les deux sens, sur des dizaines et dizaines de kilomètres, nous ayant allongé la route de ... 3h30 de plus! 9 heures donc pour parcourir 230 km, je crois qu'on avait encore jamais eu ce record (en voiture je veux dire!!).

Vous imaginez donc que c'est épuisés (mais heureux!) que nous avons pénétré la petite jungle de notre lodge, emplie de la cacophonie de la faune nocturne: impressionnant! On entend dans un brouhaha assourdissant les insectes, les grenouilles, les oiseaux de nuits, les aboiements des singes hurleurs : c'est fantastique comme sensation!! Notre bungalow est immense, super joli, tout en bois, on a même la piscine à nos pieds! Arawak nous a gâtés, quels privilégiés nous sommes en ce soir du 8 juillet! Manuel le gardien nous montre même nos premiers "kukula" : le nom que les ticos donnent ici aux paresseux! ils sont perchés tout en haut des arbres, il nous les pointe à la torche. Dans la nuit, les orages s'invitent, la symphonies des bruits s'amplifie encore : tonnerre, pluie battante sur le toit et la végétation luxuriante, le tempo s'accélère ou ralentit, mais ne s'arrête jamais... une toute petite accalmie nous permet avec Zoé de sortir au lever de la lumière (à défaut de soleil!) à 5h du matin (merci le jetlag) pour explorer nos environs : grenouilles vert fluo et noir (toxiques!) et un aguti (grand rongeur brun), on est déjà tout excitées! Malheureusement la luminosité manque et les photos ne retranscrivent pas avec fidélité l'intensité des couleurs... Après un délicieux petit déj, nous partons visiter le refuge pour animaux sauvages, qui est tout à côté, fondé il y a quelques années pour recueillir et réhabiliter les animaux sauvages blessés, accidentés, ou victimes du trafic, dans le but de les relâcher dans leur vie sauvage. Perroquets, caïmans, toucans (souvenir ému de "Morgana", toucan arc-en-ciel femelle dont les organes auditifs ne lui permettent plus de voler, qui sautille comme un kangourou au sol, quelles couleurs sur le bec!!), paresseux, singes araignées, tortues, boas, et j'en passe : une bonne introduction à la vie sauvage locale, dans une initiative plutôt respectable qui demande un travail gigantesque... Puis nous avons profité de la piscine sous la pluie (ambiance pub Tahiti Douche !! ;), il a plu non stop de 1h du matin à 17h ce soir !!! si ça ne s'arrête pas, pas sûre qu'on pourra voir le turquoise des plages du coin avant notre départ demain... mais on y croit encore un peu quand même! On est tout de même allé les voir en fin de journée : ultra sauvages, des ambiances de pirates avec ce ciel noir au fond, les brumes des vagues déchainées, mais une température délicieuse : on n'a pas résisté à l'appel des vagues pour clore la journée!








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