Une grosse journée de vélo nous attend encore en ce 15 juillet pour rejoindre le Cap d'Agde, et la mer Méditerranée.
Pour la première fois du périple, on roule sous les nuages, c'est une autre ambiance, plus mystérieuse, dans la nature du Canal, à travers l'Hérault. C'est aussi une étape particulièrement riche au plan historique. On ne s'ennuie jamais sur ces chouettes chemins qui longent le Canal du Midi.
Pour commencer, petit arrêt pour une photo rigolote au panneau du village de Poilhes (ben oui, "on est à Poilhes!"); encore des pertes de poupée qui saute du siège au grès des racines et pierres qui zèbrent le chemin, Basile l'aura sauvée une paire de fois, la petite "Fleur" toute crapouille de notre Zoé! Puis on parvient au tunnel de Malpas, creusé en 1679 pour permettre au canal de passer sous la colline d' Ensérune, qui porte l'oppidum romain du même nom. A mi-chemin, nous voilà arrivés à Béziers, qu'on découvre par sa spectaculaire cascade des neuf écluses de Fonseranes, offertes par Riquet à sa ville natale, c'est juste superbe. On roule sur les berges de la ville, on aperçoit sa jolie cathédrale au loin, mais on se perd au bord de l'Orb, on a du mal à retrouver le Canal et on loupe le passage sur le pont Canal de Béziers! On finit par le retrouver, l'occasion d'admirer quelques belles demeures art-nouveau, cependant les estomacs crient famine, il est temps de s'arrêter pour le pique-nique devant l'écluse de Villeneuve les Béziers, voilà déjà quasiment 30 km de faits.
Sur la 2e partie du parcours, c'est encore une belle page d'histoire qui s'offre à nous avec les Ouvrages du Libron, près de Vias, une structure très particulière qui permet au canal de traverser le fleuve du Libron, la configuration des lieux rendant impossible l'utilisation d'un aqueduc traditionnel. On prend le temps de lire les schémas explicatifs, un gros travail d'ingénierie civile du XVIIe siècle, et pour nous, une structure très galère à passer avec nos vélos et nos sacoches!
Après vingt kilomètres de chemin sabloneux et encore assez racinaire, on arrive enfin sur la Méditerranée!
L'arrivée sur Agde, puis sur le Cap, est bien laborieuse: on a compris que dès qu'on approche des grandes agglomérations, le GPS nous paume et nous met une dizaine de kilomètres de plus dans la vue! On n'oubliera pas les montagnes russes des pistes cyclables du Cap d'Agde pour passer au-dessus des grands axes routiers, près d'une heure supplémentaire due aux caprices du GPS! La piscine du camping est une belle récompense en ligne de mire, et c'est une journée de repos qui nous attend le lendemain, ouf!
Pour la première fois depuis notre départ, on touche la mer! Le montage du campement est encore une petite épreuve quand on en a plein les mollets, mais la récompense est appréciée: une bonne glace sur les galets de la Méditerranée!
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