Vivre le bush australien, ça se mérite ! Notre campement dans le Karijini pour 2 nuits est très sauvage, au milieu des termitières géantes, avec malgré tout des toilettes sèches à notre disposition, dans lequel un varan est passé à notre arrivée au coucher du soleil, je ne vous raconte pas comment il a fallu faire preuve de persuasion pour y emmener les garçons dans le noir ! Pas d’eau ni électricité, rien que les bruits des oiseaux autour de nous, et le superbe ciel étoilé au-dessus de nos têtes… on dîne dans le noir, des conditions un peu difficiles je le concède pour un début de voyage avec enfants et grands-parents, mais on s’en est plutôt bien sortis ! On prend nos repères dans les camping-cars, malgré quelques déboires de fonctionnement (eaux usées qui n’avaient pas été vidées dans le nôtre, problème d’écoulement de l’eau dans l’évier et la mini-douche qui est du coup quasiment inutilisable, porte du frigo très fragile, tiroir à couverts qui se démonte…). On réussit à monter tous les soirs un petit coin nuit pour Zoé avec son lit parapluie et le grand morceau de tissu occultant que j’avais cousu avec du velcro autocollant pour l’isoler, et contre toute attente, elle y dort très bien ! C’était ma plus grande angoisse pour ce voyage, qu’elle nous empêche de dormir en se réveillant plusieurs fois la nuit mais il semble que le camping lui aille bien ! Par contre impossible ici de lire quelques minutes le soir au coucher à la lampe frontale car la lumière attire aussitôt des dizaines de fourmis volantes qui foncent sur notre visage… Ce sera pour les soirs où on dort dans des zones moins perdues ! La nuit tombe assez vite, vers 18h30, on mange donc dans le noir, pas facile pour la cuisine et la vaisselle à la frontale et le camping-car n’ayant pas beaucoup d’autonomie en courant électrique, on économise au maximum pour préserver le frigo. Je suis ravie de l’investissement dans un petit pot de voyage pliable avec système de sac plastique pour recueillir les offrandes quotidiennes de Zoé, elle y passe du temps le soir avec la frontale et des « histoires », c’est épique ! On se lave les dents à la belle étoile dans les buissons, pas de douche évidemment (merci les lingettes), on a profité une fois les enfants couchés d’une heure de contemplation du ciel, là perdus au milieu de toute cette nature sauvage et aride, bercés par une brise fraîche salvatrice après les 38 degrés de la journée.