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Vagues, tortue, et petite plage confidentielle : nos derniers moments sur Maui







Pour notre dernière journée sur Maui, on se réveille avec une bonne odeur de donuts achetés par Steve et Estela qui se sont levés de bon matin ! Ils sont encore tout chauds, fondants, c’est un délice, nos hôtes ont vu grand: deux boites de 12 donuts trônent sur la table, les enfants en ont encore la langue qui pend !! Estela nous explique qu’ils ont connu cette marque (Krispy Kreme) en Floride où elle est très célèbre, et où des panneaux de signalisation s’allument au bord de la route pour signaler la dernière fournée tout juste sortie du four!

Clairement, on n’en a jamais mangé d’aussi bons.. On traine un peu au petit déjeuner, on a encore beaucoup de choses à se raconter !

Vers 8h30, on se met en route pour le Farmer Markets. Steve nous offre très gentiment le droit d’entrée, et on prend un grand plaisir à déambuler dans les allées où stands de fruits et légumes, de plantes, d’artisanat, de prêt à porter hawaiien et autres cafés et glaces naturelles se côtoient. On continue de faire nos emplettes, c’est très difficile de résister à la tentation des souvenirs!

Il fait déjà très chaud malgré les nuages menaçants dans les montagnes alentours, et une petite brumisation rafraîchissante vient de temps en temps nous caresser les épaules, que c’est bon!

Estela nous guide vers les stands qu’elle connait bien, on achète nos avocats, nos mangues, nos lilikoï (le nom donné ici aux fruits de la passion) et notre oignon rouge, la recette est presque prête!

Au retour à la maison Estela me montre la fleur d'une plante succulente qu'elle a sur sa terrasse et qui est étonnante : on l'appelle "bouée de sauvetage" car sa fleur y ressemble trait pour trait! De son nom botanique Hurnia Zebrina, sa fleur m'évoque surtout un magnifique donut en miniature, quand Zoé y voit une grande bouche aux lèvres charnues! (photo ci-dessous).


Une tempête tropicale est annoncée pour le lendemain soir, nos hôtes nous conseillent donc de partir directement pour les plages du sud sans attendre le début d’après-midi qui risque d’être pluvieux. Nous voilà donc partis vers le sud, en direction de Makena, j’ai très envie de revoir des tortues une dernière fois, et elles sont normalement très nombreuses dans ce secteur.


On fait un premier stop sur Po’oka Cove, une plage de poche adorable et très particulière : voilà ici une petite courbe enserrée de deux massifs rocheux, y créant une piscine naturelle, inondée par une grosse vague dont la mousse vient l’envahir, c’est tellement paisible! Mais je ne me vois pas aller en snorkeling ici contre les rochers, ce serait trop dangereux, alors on bouge pour Makena Snorkeling bay, une grande plage de sable ocre, avec de beaux rouleaux pour les enfants, et une petite zone rocheuse aux extrémités où je me lance avec les palmes. 

On sent que la tempête n’est pas loin : le soleil ne faiblit pas mais la houle est intense, et j’ai du mal à me maintenir à flots pour explorer les environs. Quelques belles zones de coraux, quelques jolis poissons, mais pas de tortue, je suis sûre qu’elles évoluent contre les rochers qui me sont impossible à approcher du fait des vagues dangereuses.


Je fais donc demi tour, scrutant le sable, et alors que je pense intérieurement «  et bien, si j’avais su que c’était sur l’île d’Hawaii que je voyais pour la dernière fois les tortues en baignade, j’en aurais plus profité encore… », miracle : une grosse tortue verte surgit à gauche dans mon champ visuel, tout près de moi, à deux mètres environ!!! Elle traverse tranquillement sous mon nez, nullement effarouchée !!! J’ai le temps de dégainer ma Go Pro et de capturer les 30 secondes de grâce que j’ai finalement la chance de vivre, encore une fois…

Les enfants, eux, n’en finissent pas de s’éclater dans les vagues. Je crois que c’est la seule activité qui les fait agir comme quand ils étaient petits, malgré leurs 14 et 17 ans!!! « Regarde maman, regarde maman !!! ».

On finit par avoir faim et on reprend la route pour aller s’acheter un pique-nique au Foodland conseillé par Estela. Tout le monde trouve son bonheur, et on décide de redescendre sur Po’oka Cove pour le déguster, puisqu’elle possède de l’ombre.


La plage est maintenant bien occupée, elle semble très familiale, locaux et touristes s’y mélangent dans un doux et joyeux moment. Les enfants, et même un chien, s’amusent dans la piscine à vagues géante créée par le relief. 

Zoé ne résiste pas, et alors qu’elle se met à l’eau, nous voyons débarquer un couple de futurs mariés venus en toute intimité célébrer leur cérémonie devant nous, les pieds dans l’eau! C’est cocasse, ça dure un certain temps, et tout le monde applaudit lors du baiser final, en témoins-maillots de bain improvisés pour le moment !

Zoé ne veut plus sortir de l’eau, mais Pierre et Basile ont une urgence coiffeur, qu’ils ne veulent plus reporter. Je reste donc avec elle pour profiter encore des lieux, j’adore cette petite « cove » que je trouve très mignonne, je veux aussi me baigner.

Zoé se trouve rapidement une petite copine, et je me marre intérieurement alors qu’elle lui demande « tu parles français ?? ». Et voilà que la petite américaine lui répond effectivement en français, je suis scotchée!!! Nous n’avons pas croisé un seul touriste français ici depuis notre arrivée sur Hawaii!!!


Je finis par sympathiser avec Rebecca, la maman française de cette grande famille de cinq enfants, qui, mariée à un papa Néerlandais, a vécu vingt ans sur les Pays-Bas avant d’émigrer il y a quatre ans en Californie!!! La papote est très agréable, on échange sur nos parcours de vie, nos enfants, les études, les particularités de la double voire triple culture qui fait qu’à un moment s’installe une petite interrogation d’identité, les avantages et inconvénients de chaque pays, l’expatriation… La plage se vide petit à petit, et voilà que mes hommes reviennent, je n’ai pas vu l’après-midi passer. On s’échange nos comptes de réseaux sociaux, encore une rencontre passionnante, et nous voilà seuls sur le sable pour cette fin de journée.


La magie des lieux est décuplée ! Les garçons ne peuvent plus résister et ils se jettent à l’eau pour rejoindre leur soeur, et moi je n’en finis plus de les mitrailler de photos dans cet endroit coup de coeur, tellement parfait pour un dernier coucher de soleil sur Hawaii… Finalement le soleil est resté, la pluie n’arrivera que dans la nuit, et on voudrait arrêter le temps ici et maintenant.


Un monsieur aux longs cheveux gris et barbichette, aux faux airs du petit vieux dans Dragon Ball Z, arrive avec ses bâtons pour faire des exercices d’étirement à nos côtés: c’est loufoque, j’adore. Il est dans son monde, et j’y entrerais bien volontiers!! Mais qu’on est bien ici !


Je crois que ce petit paradis doit en inspirer beaucoup… Je rêverais d’y rester toute la vie, à m’amuser de ce spectacle fascinant de l’énorme vague qui vient régulièrement s’engouffrer dans le couloir de pierres et inonder la piscine et le sable, en même temps qu’elle recouvre mes enfants fous de joie de se faire malmener à chaque nouveau rouleau plus gros…


Po’oka Cove de Maui, nous ne t’oublierons pas!


On passe notre dernière soirée à table avec Steve et Estela à qui nous servons notre salade fétiche : bien que tous les ingrédients soient très communs ici à Hawaii, ils n’en avaient jamais vu un tel mélange, et ils semblent bien apprécier la communion des saveurs ! C’est ça aussi l’échange de maison, c’est l’échange des cultures : vous avez les mangues délicates et les avocats crémeux, vous avez les fruits de la passion qu’on ramasse même dans l’herbe au bord de la route, et on a l’idée, chez nous à Toulouse, de les mélanger dans une salade fraîcheur exotique qu’on adore ! On va l’appeler désormais « notre salade hawaiienne »!!!


Le lendemain, la tempête approche, le vent souffle et la pluie s'est installée: le timing parfait pour partir! Steve nous offre des tortues aimantées en bois, designées et découpées au laser par ses propres moyens : quel magnifique souvenir! On découvre au dernier moment son atelier dans son garage, quelle ingéniosité!

On quitte nos hôtes plein de reconnaissance de leur bienveillance, en espérant qu'ils pourront venir nous voir en échange à Toulouse eux aussi !


 « A hui hou » (au-revoir) Hawaii ! Et « mahalo » (merci) pour tous ces moments intenses vécus dans tes îles arc-en-ciel…








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