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Immersion dans le Modernisme barcelonais : rondeurs, couleurs et fleurs!

  • chamcamille
  • 11 mai
  • 4 min de lecture









Impossible d’aller à Barcelone sans s’immerger dans le modernisme, ce mouvement artistique et culturel majeur du début du XXe siècle, qui a marqué la littérature, les arts visuels, la musique, et s’est étendu à des domaines tels que la philosophie, la politique, les questions sociales et tout particulièrement l'architecture à Barcelone. En recherche d’innovation et de rupture avec les conventions établies, le modernisme exprime un désir de transformer les modes de vie et les interactions au sein des sociétés modernes.


Autour du Passeig de Gracia, on peut se délecter des façades délirantes qui s’offrent à nous, et visiter plusieurs maisons.


En ce matin pluvieux de notre deuxième jour, on a visité la Casa Amatller, ouverte au public depuis 2015: c’est ici une déclinaison un peu austère du modernisme, réalisée par l’architecte Josep Puig pour le compte de Antonio Amatller, maître chocolatier à la tête d’une entreprise florissante, amateur d’art, de photographie et de voyages!

La visite est agréable, nous sommes très peu nombreux pour ce premier créneau du matin (moins d’une dizaine), on peut visiter tranquillement sous la voix instructive de l’audio-guide en français, et notre ticket nous donne droit à une petite boite de chocolats noirs Amatller et à un chocolat chaud très crémeux (un peu difficile à onze heures du matin alors que le petit déjeuner n’est pas si loin!).





L’après-midi, après un déjeuner super sympa dans un resto tranquille posées dans des hamacs (« Hammock Juice Station »: super jus frais, et plats healthy comme je les aime!), on a décidé de visiter le Palau de la Musica Catalana, au coeur du Barri Gotic : beaucoup de monde, mais finalement là aussi une visite audioguidée que l’on fait à son rythme, et une salle de spectacle démente de beauté, qu’on aime ou pas le style moderniste!

Construit entre 1905 et 1908 par Luis Domenech i Montaner, ce palais est un résumé à lui seul des délires architecturaux du début du XXe siècle !

Les mosaïques polychromes de la façade détonnent dans cet environnement médiéval, 

la verrière au plafond de la salle de concert est hypnotisante, on a la chance d’assister à un morceau d’orgue qui emplit l’espace en nous donnant des frissons, et les vitres en verre rose ornées de grosses fleurs  transporte dans la douce époque des années folles…


On a pu se poser dans les sièges en velours pour un petit temps calme (une micro-sieste bienvenue !), et profiter ainsi longtemps de la beauté des lieux, et du calme qui y règne, les visiteurs respectant bien le silence qu’impose naturellement ce lieu hors du commun.





Mais Barcelone a su aussi grandement nous décevoir, avec le sentiment très désagréable d’un sur-tourisme sur certains sites majeurs: le parc Guëll, situé à quelques pas de footing de notre appartement, est réservé des jours et des jours à l’avance, et il a été impossible d’y improviser une petite balade alors qu’on pensait innocemment qu’un parc extérieur serait accessible à tous. Nous y sommes arrivés en courant sur le matin de notre troisième jour, avec Pierre, et si nous avons pu courir en toute liberté et en toute solitude dans les chemins de la colline, l’arrivée à l’entrée du parc est saisissante : des queues de touristes interminables dès 9h30 du matin !!! Bien sur nous sommes sur un week-end du 1er mai très prisé, mais je me réjouissais de retourner dans ce joli parc avec ces mosaïques où nous avions pu nous promener en poussette sans aucune réservation préalable il y a treize ans… petit gout d’amertume …





La déception est plus grande encore avec la visite de la Casa Batllo le dernier matin. Voisine de la Casa Amattler, ce projet de Gaudi pour un industriel du textile est considéré comme la plus aboutie des oeuvres de l’architecte. Sa façade vraiment étonnante est le symbole absolu de Barcelone… et aujourd’hui cela se paie !!! Si j’avais déjà trouvé très cher les entrées pour la Sagrada, Amatller ou le Palau de la Musica Catalana, ici les tarifs sont du délire : 33 euros l’entrée de base, sans pouvoir visiter le fameux toit-terrasse, voilà une très mauvaise surprise en cours de visite!!! Sans compter le monde avec lequel on progresse dans les étroits couloirs et les escaliers : dès l’ouverture, les queues ne désemplissent pas, ici impossible d’acheter son ticket au dernier moment. L’audioguide est intéressant mais la foule devant et derrière contraint à avancer sans pouvoir réellement profiter de chaque pièce, alors que la folie Gaudi est passionnante et que la visite de ce monde onirique pourrait être fantastique… Les enfants ont beaucoup aimé mais je pense qu’ils n’ont pas perçu comme moi cette « machine à fric » que j’ai trouvé très déplaisante…


La fameuse « Pomme de la Discorde »  qui représentait la rivalité des architectes de l’époque pour fournir le projet le plus original au sein du même pâté de maisons, semble devenir aujourd’hui un enjeu exclusivement économique, avec des tarifs à plusieurs niveaux pour inciter à payer toujours plus… quel dommage…


Il nous restera à découvrir encore le Palau Guëll, la Casa Lleo, la Casa Mila … mais on ira au creux de l’hiver pour ne plus vivre cette foule oppressante !





A noter qu’on peut prendre un verre sur le toit de l’hôtel Sir Victor pour avoir une vue sur les terrasses de la Casa Mila: sympa ! (mais la piscine est réservée aux clients de l'hôtel ;()





Avec Zoé, on a fini cette deuxième journée riche en visites architecturales en nous baladant dans le Barri Gotic, on a acheté des fraises pour les manger au parc de la Citadelle, le poumon vert de la ville, et pour la faire jouer dans un parc pour enfants, nous poser sur des bancs pour lire, et souffler pendant une heure, avant de faire un petit tour sur la plage, vide alors que le temps devient orageux… Quatorze kilomètres à pieds au compteur, j’ai le dos en compote mais demain c’est une belle balade à vélo qui nous attend !




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