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Hana road : de l'eau, de l'eau, de l'eau !









Pour la suite de notre exploration de Maui, nous partons pour deux jours sur le sud-est de l’île, à sillonner la fameuse Hana Road. 

La route de Hana est une des plus célèbres routes du monde, et nombreux sont ceux qui viennent à Hawaii pour s’y attaquer. Il faut dire qu’avec ses 600 virages et 49 ponts pour 104 kilomètres, il faut être concentré!

Sur la côte Est de Maui, la Hana Road est particulièrement arrosée et nous n’échapperons pas aux nombreuses averses du climat de cette zone tropicale! Reconnaissons que nous avons été particulièrement gâtés par la météo depuis le début de notre aventure polynésienne, il nous fallait donc bien accepter un peu d’eau !


C’est parti pour une belle demi-journée humide car en plus de la pluie, des dizaines et des dizaines de cascades s’égrènent tout au long du chemin, parmi les lianes, les banians, les plantes exotiques aux couleurs splendides. On voit que l’eau est ici partout et tout le temps, elle magnifie les verts, inondes les rivières, éclabousse la route, et gonfle les cascades, pour le plaisir des yeux.


Tout au long du parcours on trouve des petites étagères en bois chargées de fruits à vendre : la tirelire vous attend, à vot'bon coeur messieurs-dames!


On fait différents stops : un premier raté pour les Twins Falls, dont le parking coûte 10 dollars, on refuse cette entourloupe touristique et on profite de la route qui continue ses inlassables virages mouillés, avec des petits arrêts gratuits de ci-de là au bord du chemin, à la sauvage, et sans avoir rien à payer. On fait un petit détour par la péninsule de Ke’anae, où les vagues se fracassent contre le littoral escarpé de roches noires.


Je m’amuse du surnom donné aux trois Upper Waikini Falls, les « Three Bears waterfall », pour trois cascades côte à côte de taille décroissante : Papa Ours, Maman Ours et Petit Ours!

Notre challenge est de parvenir à dénicher et reconnaître les sites car rien n’est indiqué et il n’y a aucun parking officiel, chacun doit se débrouiller pour se garer au bord de la route, dans la végétation et les flaques d’eau. J’ai repéré sur un blog les Kopiliula Falls, un petit joyau caché dans la forêt : là encore aucune indication, et même sur Google Map elles ne sont pas mentionnées au bon endroit. Heureusement que les explications du blog nous ont mis sur la piste. On s’enfonce sur un chemin ascendant de pierres parmi les plantes tropicales pendant presque 400 mètres avant de découvrir un magnifique amphithéâtre de verdure, où se jette une belle grande cascade, alimentée par sa petite soeur au-dessus. Notre persévérance sera payante car une nouvelle averse nous tombe dessus au moment où nous commençons la marche d’approche. Il aurait été tentant de faire demi-tour, ce d’autant qu’on n’avait aucune certitude d’arriver au bon endroit, mais c’est mal me connaître! La pluie cède rapidement et le soleil nous offre même un petit entracte pour profiter pleinement du spectacle, et du pique-nique qu’on improvise sur place. L’eau dégouline le long des feuilles, les gouttes d’eau subliment délicatement les fleurs sauvages, on reste un bon moment dans ce site, seuls, pour finalement céder la place à une autre famille qui arrive.


Plus loin, une échoppe de chocolat artisanal nous tente bien. Il est proposé de venir le goûter, évidemment tout le monde sort de la voiture. C’est délicieux mais on manque de s’étrangler quand le jeune homme (ambiance Hippie des années 70) nous annonce le prix du tout petit paquet avec quelques éclats de tablette aux noix de macadamia et aux épices!!! Je ne sais pas si c’est juste la gêne d’avoir gouté et de repartir sans acheter, ou le besoin de sucre après toute cette eau sur le parcours, mais on achète malgré tout le dit-paquet, sur mon insistance. Je tairai ici le tarif, du délire, et Steve et Estela nous ont confirmé que ce n’était pas des tarifs normaux pour l’île, bien qu’elle soit réputée chère. Je peux vous dire qu’on s’est étranglés une deuxième fois quand on a découvert le chocolat tout fondu dans le paquet une heure plus tard dans la voiture !!! Et qu’on en a délecté lentement chaque centimètre carré le lendemain quand il a pu durcir à nouveau pendant la nuit!


Bientôt la région de Hana pointe son nez, avec ses petites roulottes de bord de route qui clament « j’ai survécu à la route de Hana! » (I survided Hana Road!). Quel isolement! Avec Pierre on se dit qu’on est heureux que nos hôtes de l’échange de maisons ne vivent pas ici, il aurait été impossible de rayonner sur l’île à partir de ce point de vie! 


On rejoint avant 15h notre campement pour la nuit dans le Wai’anapanapa State Park : j’avais réservé l’entrée dans le parc et le permis de camper il y a plusieurs semaines, et on a la grande surprise de voir que nous ne sommes que deux tentes sur l’ensemble du site !!! Il faut dire que la météo s’annonce très moyenne pour la nuit et le lendemain matin, mais puisqu’il faut réserver son droit d’entrée en avance, il n’est de toutes façons pas trop possible de venir au dernier moment.


Je vous conterai ce parc magnifique dans le prochain article, pour poursuivre sur les autres points d’intérêt de la route de Hana. Bien que la « Hana road » officielle ne concerne que la partie routière qui parvient depuis l’ouest jusque Hana, la « Hana Highway » (qui n’a rien d’une Highway!!) continue sur plusieurs dizaines de miles encore vers le sud, dans une succession de virages de plus en plus étroits au fur et à mesure que l’on avance. 


Notre objectif du lendemain matin est d’aller découvrir la plage de Kaihalulu, encore appelée « Red Sand Beach » : et oui, après le vert et le noir, Hawaii nous promet des plages de sable rouge!!! L’archipel mérite bien son nom d’îles arc-en-ciel.

Mais quelle déception quand nous découvrons que le sentier a été fermé, jugé trop dangereux. J’avais lu que la petite marche d’approche pouvait être très scabreuse, glissante sur de la roche friable et à flanc de falaise par certains endroits : seulement 350 mètres à parcourir mais chaussures de rando indispensables. Nous étions équipés, mais il semble que le sentier ait continué de s’aggraver avec un risque majoré de chutes de pierres. Demi-tour. Les photos montraient une plage magnifique, une petite courbe protégée par un récif volcanique y créant une piscinette naturelle prometteuse, qui restera dans mes rêves…


On poursuit la route de bord de mer pour gagner Koki beach, dont les falaises à l’extrémité ouest permettent d’avoir un aperçu du sable qu’on aurait pu fouler sur Kaihalulu. La mer est agitée et dégueule ses rouleaux sur cette étroite portion de sable rouille, c’est presque sanguin comme vision!


Il est midi quand nous arrivons sur Hamoa beach, plus douce, avec ses beaux rouleaux : les nuages dominent mais il ne pleut plus, et les enfants ont très envie de se baigner alors on y fait une longue pause pour leur permettre de s’y éclater. Quelques grains passagers viennent à nouveau nous asperger tandis que ma progéniture n’en finit pas de se battre contre les vagues. Pluie sur la tête contre mousse de l’océan, le combat est le même!


On remonte en amont du village de Hana (pas plus de mille âmes) pour trouver la Hana Farms que nous avait conseillée Estela : elle nous avait vanté les pizzas, on en avait très envie!!! Il faut dire qu’après le fiasco du petit déjeuner (article à suivre!), un peu de réconfort autour des bonnes odeurs de pâte chaude et croustillante était le bienvenu !

L’épicerie à côté est très sympa aussi : évidemment, on craque pour le banana-bread aux pépites de chocolat et pour un cookie géant en guise de dessert… 

Il faut prendre des forces, 10 kilomètres d’une route annoncée « la plus abrupte » (et officiellement fermée au trafic touristique) nous attendent : la dernière section de la route de Hana, normalement réservée aux locaux car généralement non couverte par les contrats de location de voiture, promet des vues vertigineuses sur l’océan… à suivre ! 




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