top of page

Shibuya, Gotokuji : de la ferveur du Tokyo grouillant à la sérénité des Maneki-neko




En ce lendemain d’arrivée au Japon, on plonge cette fois dans un Tokyo ultra-moderne et grouillant, une véritable fourmilière, et c’en est même étourdissant !

On a passé une grosse partie de la journée dans le quartier de Shibuya, celui du plus célèbre carrefour du monde, qu’on a finalement trouvé pas si impressionnant ! Bon certes, beaucoup de piétons traversent en même temps à chaque fois que le feu du passage repasse au vert, et c’est l’effet traversée en diagonale qui est sympa, mais on s’attendait à plus monstrueux je crois ! On a bien sûr fait la traditionnelle photo auprès de Hachiko, la statue du chien mascotte du lieu, ce brave animal célèbre dans tout le pays pour avoir attendu tous les jours son maître au pied de la gare, comme il en avait l’habitude, alors que ce professeur d’université était décédé un jour et n’était plus jamais revenu. Il parait qu’il est empaillé quelque part… les enfants adorent l’histoire ! Shibuya, c’est aussi et surtout des tas de boutiques d’anime, de mangas, de figurines d’occasions, et des salles de machines à peluches et bubuses en tous genres qu’on essaie d’attraper avec une pince comme dans les fêtes foraines, il semble qu’on appelle ça « gashapon » ?? J’ai encore appris un truc aujourd’hui ! Zoé a la chance du débutant et réussit du premier coup à attraper 4 petits poussins en peluche… Félix est fou, cette journée est surtout faite pour lui, qui rêvait de tout cela depuis des mois, il avait patiemment économisé pour se lâcher en souvenirs ! Ça a bien commencé ! Pour être honnête, je suis de mon côté rapidement saoulée de toute cette profusion, mais j’avoue être fascinée par les écrans géants des immeubles qui diffusent des images 3D bluffantes, on a vraiment la sensation que le personnage va nous fondre dessus !

On a ensuite réservé un billet pour monter au superbe observatoire de la Shibuya Sky. Les tickets ne sont pas donnés et se réservent à l’avance sur internet (j’ai réussi à les avoir la veille pour le lendemain sur les dernières places du midi), mais l’expérience est vraiment inédite : on évolue sur une plate-forme à l’air libre au 45e étage d’un immeuble, avec une vue de dingue sur Tokyo ! On a le Mont Fuji tout près face à nous, mais dans les nuages ! On emprunte des escalators incroyables autant que l’on veut, le temps sur place est illimité, et on peut déambuler librement et profiter d’espaces de repos qui rendent vraiment le moment exceptionnel.

On part ensuite en expédition dans les sous-sols des grands immeubles de luxe pour tester les espaces de restauration : ici aussi c’est la profusion ! Des étals de traiteurs de tout type de repas à emporter, qu’on va ensuite manger sur des tables mises à disposition : on y trouve aussi des lavabos pour les mains, des micro-ondes et même des lavettes pour nettoyer son plan de dégustation, avec une barquette pour les lavettes propres et une pour les sales ! On s’est régalés de jolis bentos et de brochettes de boulettes de viande…

Par contre, on a aussi expérimenté la galère du métro… Ce métro dont tout le monde vante les mérites, est quand même bien complexe : les transports de Tokyo mélangent trains, métro, tram et bus qui sont tout en connexion les uns avec les autres mais n’appartiennent pas aux mêmes sociétés ! Du coup, impossible d’avoir un « ticket universel », et on s’est bien fait avoir en achetant le pass métro 72h qui en fait ne couvre qu’une toute petite partie de l’ensemble du métro tokyoïte. J’avais pourtant lu pas mal de choses, mais je n’avais pas compris ça. La fameuse carte « Suica » qui permet d’être chargée et débitée au fur et à mesure des passages, est individuelle et désormais payante, et à cinq le calcul ne me semblait pas intéressant. On aurait du la prendre quand même pour nous faciliter les déplacements…Heureusement dès qu’on demande notre chemin, les gens sont très aidants, mais la plupart n’ayant pas un mot d’anglais ça relève parfois du miracle de comprendre ce qu’on nous indique, surtout avec la complexité du réseau ! Et ce qui rajoute aux difficultés de repérage, c’est que les trajets ne coûtent pas les mêmes tarifs en fonction du trajet effectué mais que l’on ne sait pas à l’avance quel tarif il faut payer ! On paie donc au hasard, et souvent on ne peut pas sortir du métro car on n’a pas payé assez, il faut aller voir un gentil monsieur de guichet pour payer la différence et se faire ouvrir la barrière.. Là aussi la Suica aurait été finalement bien plus pratique ! Vous comprenez maintenant comment nos déplacements relèvent du parcours du combattant, même avec les applications sur Internet !

Dans l’après-midi, on quitte transitoirement l’effervescence des quartiers animés, pour celui de Gotoku-Ji, où tout est paisible, on respire, quel bonheur ! Ici les cigales ont repris leur chant qui envahit tout l’espace, on longe une ligne de chemin de fer, on ressent la vie quotidienne d’un village d’aujourd’hui, une vie qui semble bien agréable dans ce quartier non touristique qui contraste avec Shibuya, que c’est plaisant ! Nous voilà au Temple de Gotokuji, célèbre pour ses Maneki-neko, ces fameux chats qui lèvent la patte ! Ici les offrandes sont faites de centaines de statuettes de toutes taille de ce petit animal, on nous a remis un papier avec la légende qui explique l’origine de ce chat particulier au Japon, mais je n’ai pas encore eu le temps de la lire jusqu’au bout ! Sur le chemin du retour, je craque pour une génoise fourrée à la pâte de haricots rouges sucrée en forme de Maneki-neko : trop bon !

On finit la journée dans la rue Takeshita-Dori dans le quartier de Harajuku : on craque cette fois pour un taxi, mais c’est une mauvaise idée : Pierre y perd son téléphone, ce qui va notablement gâcher la soirée… C’est une rue commerçante multicolore où l’arc en ciel des vêtements, des objets et de la nourriture domine ! On trouve la barbe à papa rêvée pour Zoé !! On y voit même des croque-monsieur au fromage arc en ciel !!

On rentre alors un peu renfrognés à l’hôtel avec cette mésaventure de téléphone, et comme on est affamés, on trouve un resto au hasard à côté, dans des rues qui ne sont pas du tout touristiques : et voilà qu’on tombe sur une merveille ! Un resto de planchas, avec des chefs qui dominent la salle et crient beaucoup, travaillent vite, ça fume ! Toutes les table ont au centre une plancha pour conserver la chaleur, et on y fait des découvertes culinaires démentes !

On gardera longtemps le souvenir ému de notre premier Okonomiyaki : une omelette épaisse et fondante avec des petits légumes mélangés, nappée de fromage coulant et légèrement sucré, ainsi que d’un riz à l’ail, aux petits oignons et aux champignons…

12 km aujourd’hui, mais on a beaucoup piétiné entre les magasins et les errances du métro, on est fourbus !





Comments


bottom of page