
Deux jours de campement sauvage sur les plages des Terres d’Arnhem, on l’a fait !
Quel sentiment d’aventure, de solitude et aussi de vulnérabilité !
Deux jours pour explorer la partie Est des Terres d’Arnhem, la péninsule de Gove.
Le jour se lève plus tôt ici, on est réveillés dès 6h30 et on part avec Zoé (nos grands ont besoin de plus de sommeil) admirer le lever de soleil sur la très belle plage de East Woody, au niveau de East Woody Point. Seuls à fouler le sable, la lumière est encore et toujours superbe.
Puis on s’aventure sur une petite balade à travers le Gaynaru Wetland, une lagune dans la ville, avec un chemin fléché et illustré de la faune à observer, où je peux enfin capturer un long moment avec un Kookaburra, cet oiseau emblématique d’Australie, un peu massif, si particulier, au regard bleu clair assez troublant… J’ai beaucoup de chance, il se laisse observer de très près, c’est un moment magique au milieu du concert géant des chants d’oiseaux dans le matin qui se réveille !
On retourne prendre le petit déjeuner au camping, puis on quitte Nulhunbuy, en ayant pris soin de solliciter une fois de plus les Australiens pour nous montrer le fonctionnement du compresseur ! On n’est pas rendus ! On se dirige vers Yirkalla, à une quinzaine de minutes, pour visiter le Buku-Larrngay Art Centre, un musée et centre d’exposition d’art aborigène qui exporte dans le monde entier des œuvres d’art splendides, mais excessivement chères ! A défaut de pouvoir m’offrir mon coup de cœur (un tronc d’arbre évidé, vertical, peint en motifs aborigènes dans les tons sable et rose, pour la modique somme de 9000 dollars australiens), je repars avec une paire de boucles d’oreilles qui me rappelleront les Terres d’Arnhem. Chaque objet est étiqueté du nom de l’artiste qui l’a créé.
On tente alors, avant de gagner notre campement sauvage du jour, de rejoindre le site de Goanna Lagoon , un trou d’eau douce dans la forêt qui nous a été conseillé par le gérant du camping : mais voilà, le chemin est chaotique, et on renonce face à un gué qu’il faut franchir suivi d’un énorme trou, pas facile à négocier pour les débutants que nous sommes en 4x4. On file alors vers notre campement, à Numuy (Turtle Beach), qui donne sur une très jolie petite plage, c’est très sauvage, on monte les tentes en amont de la plage et on installe notre zone de repas sur le sable, sous les filaos.
La chaleur est intense malgré les nombreux nuages qui assombrissent transitoirement le ciel. On y fait la connaissance de deux charmants couples Australiens, en vadrouille depuis le sud du pays avec leurs camping-car 4x4, qui reviennent justement du site où nous camperons le lendemain et dont la route nous fait tellement stresser, ils nous font un super briefing sur les modes H4, L4, dégonflage de pneus, ça nous conforte un peu !
Les vagues sont fortes, elles donnent très envie aux enfants, mais même si on ne voit aucun croco à l’horizon, c’est trempage de pieds uniquement ! Formellement interdit de se baigner sur toute la côte, les crocodiles d’estuaire fréquentent la zone ! On part en balade pour le coucher du soleil le long du sentier côtier pour aller voir la plage suivante, on croise un serpent, une belle araignée, mais toujours pas de kangourou : on entend juste leurs pattes frapper le sol au moment où ils détalent !! Un beau feu sur la plage, des pâtes instantanées pour ne pas avoir à faire de vaisselle (notre eau est rationnée ++), un joli moment de méditation entre le bruit des vagues et le crépitement des flammes, leur chaleur conjuguée à la brise marine… Demain on se lève tôt pour affronter le cauchemar qui doit nous mener à notre graal : la route plongeante puis la piste de sable du Cape Arnhem, on doit y arriver !
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