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Monter à Espingo et goûter à un petit eldorado!

  • chamcamille
  • 23 juin
  • 3 min de lecture
prendre de la hauteur sur le lac d'Oô
prendre de la hauteur sur le lac d'Oô
refuge d'Espingo
refuge d'Espingo

La Haute-Garonne recèle elle-aussi des trésors.

Lorsque les garçons étaient petits, nous les avions fait grimper plusieurs fois au lac d'Oô, y amenant la famille et les copains, pour le plaisir de découvrir la montagne sur un itinéraire facile. Comme je me souviens avoir raconté des dizaines de fois l'histoire des Trois Petits Cochons pour les faire avancer, ou des épisodes entiers de "la Petite Maison dans la Prairie", replongeant avec bonheur dans les canapés de mon enfance !


Mais je savais qu'au-dessus du lac d'Oô patientait un trésor : le lac d'Espingo...

Onze ans plus tard, nous y voilà.


Une garde pour prêter main forte à la maternité de St Gaudens : je choisis un vendredi, la troupe me rejoindra en train, on dormira chez les copains, on refera le monde sous les étoiles dans la torpeur de cette canicule de juin, et puis le jour se lèvera, on roulera une heure de plus et on s'attaquera à Espingo!


La météo est exceptionnelle.

Nous sommes six, coincés entre le bac de Basile, le brevet de Félix, et le stage de seconde de ma nièce Léonie venue passer quinze jours à Toulouse. La beauté n'attend pas. Ce 21 juin 2025 sera consacré à un apprentissage au moins aussi essentiel que l'école: fournir l'effort qui mène à la récompense de merveilleux paysages, suspendus tout là-haut. Voilà comment on marque notre entrée dans l'été!


La première partie sinue à l'ombre bienfaitrice des sapins, sur un chemin facile.

On atteint le lac d'Oô en une heure, c'est le temps de la première pause, les bonbons viennent regonfler la motivation ! Le lac est plein, la cascade bouillonne dans un joyeux fracas, les eaux de Oô scintillent dans le soleil de midi. On croise des "trailers" pressés, pourtant la montagne mérite tellement qu'on s'y attarde...

On reprend la grimpette, et bientôt on commence à s'élever, le panorama devient sacrément beau sur ce lac d'Oô!

Les flancs sont gavés de verdure, de fougères, de fleurs, et on traverse régulièrement des petites cascades : c'est la fin du printemps qui chante, aujourd'hui c'est l'été, l'eau en abondance nous rappelle que l'hiver était là il y a peu de temps encore, c'est la magie des saisons en altitude.


La deuxième partie est rude, le dénivelé coriace, on souffle, on peine, on souffle à nouveau, mais la beauté du chemin dans le rose éclatant des rhododendrons nous donne du baume au coeur.


"Espingo: 15 minutes". On n'en voit pas la fin, le col s'éloigne toujours plus, comme un pied de nez qui nous dit "grimpez, grimpez encore ! ne lâchez pas l'effort!". Il nous aura fallu une heure quarante de plus pour achever cette deuxième portion.

Et voilà l'écrin. Le cirque d'Espingo, ses sommets enneigés, ses prairies fournies, ses ruisseaux, son lac tranquille, son refuge désué mais si charmant. On a prévu d'y revenir dans trois semaines avec des copains et d'y dormir pour savourer la tombée du jour et la solitude des grands espaces, et qui sait pour gagner peut-être le troisième niveau, celui du refuge du Portillon ?


En attendant on est bien, malgré la chaleur cuisante. Les 1967 mètres d'altitude n'auront pas eu raison de la canicule!

Pique-nique sur la table, les cuisses sont en feu, on savoure le repos du guerrier!


On gagne ensuite les bords du lac, qui nous attendent pour nous rafraichir les pieds, nous délecter de nos oranges, tenter une petite sieste, jouer au jeu de l'arroseur arrosé. Le temps est bon, là-haut le temps s'arrête, la réalité d'en bas ne nous atteint pas.

Puis vient l'heure de la resdescente, qui malgré les douleurs aux genoux et les orteils qui chauffent, nous offre la beauté de cette dégringolade vers la vallée dans le vert des fougères et le bonheur des fleurs.

Qu'elle est longue cette descente!!! On ne gagnera finalement pas tellement de temps par rapport à la montée...

Le son des cloches pendues aux vaches d'Astau nous annonce que la fin est proche, la glace artisanale des Pyrénées est bientôt là !


Treize kilomètres, 1000 mètres de dénivelé, cinq heures de marche, Espingo se mérite : on a goûté à son eldorado !!!


Le sommeil lourd de la route du retour a engrangé les images si ressourçantes de la montagne.

On se couche épuisés, mais rassasiés de beauté!





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