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Madagascar 2013 : au coeur du splendide massif de l'Andringitra, chez les lémuriens catta




Le Camp Catta a tenu ses promesses: c'est un campement de petits chalets de bois, nichés au coeur de ce massif montagneux, l’Andringitra, rouge et vert, au pied d’une impressionnante falaise (le Tsaranoro), mondialement réputée pour les accrocs d’escalade. Imaginez notre arrivée après 20km de piste sableuse (1h rien que pour cette piste), au milieu de cette étendue sauvage, dans le ciel orageux de la fin de journée, nuages noirs, lumière rose et ciel zébré d’éclairs : un grand moment de frissons !!

L’orage a éclaté 5 minutes après notre arrivée, ouf ! (piste impraticable bien sûr par temps de pluie), et là, un petit havre de paix, un camp pour les sportifs (essentiellement fréquenté par une dizaine de gros malades des sensations fortes, qui partent pendant 9h d’escalade, surveillés de près au téléscope par le gérant du camp, puis rentrent le soir éreintés et partagent leurs expériences filmées autour d’un petit rhum arrangé..), où nous attendait impatiemment le fils du gérant, métisse franco-malgache de 5 ans, qui s’est éclaté avec les garçons pendant 2 jours.. Rando de 4 heures le lendemain matin à la recherche des makis cattas à la queue rayée noire et blanche, découverte de la forêt, de sa faune (les scarabées qui deviennent « boule » dès qu’on les touche, les lézards à « 3 yeux », les caméléons, les sauterelles toxiques aux couleurs chatoyantes (bleu, rouge, jaune !!)) et sa flore (les feuilles sensitives qui se plient quand on les touche, les plantes médicinales..), notre guide Rato était absolument génial.. Traversée des villages au milieu des zébus, échanges avec les femmes (qui voulaient garder Félix, vous imaginez sa réaction !) et photos des enfants toujours autant ravis de se faire tirer le portrait (« chalut vaja !! » = « Salut Vahaza !! » (= les Blancs)).

L’après-midi, à l’heure de la sieste, les lémuriens catta, observés le matin dans la forêt, sont venus dans le camp pour de multiples cabrioles, spectacle extraordinaire à portée de mains, mais ils restent bien sauvages, n’acceptent aucun fruit de notre part, et ne se laissent pas approcher, ce sont eux qui décident d’oser ou pas nous passer sous le nez !! (on dit que si un lémurien a l’odeur de l’homme sur lui, il sera rejeté par son groupe) : plus d’une heure de fascination à comprendre les codes, les bruits, les attitudes de jeux, de marquage de territoire, le repos…quel privilège ! Un endroit véritablement magique que nous quittons le coeur gros...


Le lendemain nous sommes partis pour le massif de l’Isalo, le far-west malgache, leur Colorado !! C'est maintenant l'Ouest américain qui s'invite dans nos paysages! Madagascar c’est vraiment plusieurs voyages en un : la savane africaine, les rizières de l’Asie, le bleu des lagons, mais aussi un petit air d’Amérique du Sud sur les Hautes-Terres et les Hauts-Plateaux, avec ces visages burinés par le soleil et le vent, couvertures sur les épaules, chapeaux de raphia ou de sizal et maïs qui pend aux balcons !

La route est toujours aussi fascinante, habitée mais aussi parfois désertique sur de nombreux kilomètres, les petites échoppes ou vendeurs de fortune se succèdent au fil des spécialités de chaque région traversée : on peut ainsi resencer : les objets en raphia, les instruments de musique, les petits camions en métal, les légumes, les mangues, les bananes, les fruits du tapia, les cacahuètes, le miel en bouteille plastique (tout se recycle ici) (ruches visibles, installées dans les arbres hauts), le charbon, le maïs, les bidons d’eau, les fagots de petit bois pour allumer le feu… et j’en oublie certainement.

Une après midi et une nuit dans un très bel hôtel du massif de l’Isalo (les beaux hôtels de Mada se trouvent là), mais finalement on préfère nos petites structures moins luxes mais tellement plus personnalisées !!




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