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Laos : à pieds dans les villages et les rizières de Nong Khiaw




Seetah, notre guide pour la journée, vient nous chercher ce matin après le petit déjeuner pour nous emmener en bateau vers un village à 30 minutes de Nong Khiaw en remontant la rivière.

On évolue dans ce décor magique, sous un doux soleil de fin de saison des pluies, au milieu de la rivière.

Le premier village visité héberge trente cinq familles qui représentent deux cents personnes, mais ce matin, la plupart des adultes sont partis aux champs, on est en plein dans la saison de la récolte du riz. Restent les grands-parents, qui gardent les jeunes enfants, tandis que les plus grands sont à l'école.

Deux ethnies cohabitent dans le village, les "lao primitifs", qui vivent ici depuis toujours, et les Hmong, descendus des montagnes par la suite. Animisme et bouddhisme se partagent les croyances. On déambule sans but précis et on profite de la gentillesse de la population, qui a toujours un sourire pour nous. Les gens semblent épatés de nous voir voyager en famille, à trois générations réunies! Ils posent des questions sur nos âges, devinent rapidement qui est le fils de qui, s'amusent de nous voir tous ensemble découvrir leur vie quotidienne.

Bientôt un grand-père vient nous voir, il porte dans le dos une petite fille de 9 mois, et nous explique qu'elle est malade, avec de la fièvre depuis 3 jours. Bon évidemment pas de thermomètre ici, juste le feeling!

Je propose de l'examiner mais je rage un peu d'avoir laissé mon stéthoscope et mon otoscope à l'hôtel (je voyage toujours avec!). On pénètre alors dans l'habitation de bambou et de parpaings, et je fais ma consultation devant tout le monde! L'examen du pharynx se fait avec une cuillère à riz laotienne! La petite est ronchon, les yeux larmoyants, la morve au nez, mais elle est tonique et bien colorée : elle pèse le poids d'un bébé de 4-5 mois, ce sont des petits modèles ici, mais je ne suis pas inquiète, ça semble être une banale rhinite, j'aurais tout de même bien aimé voir les tympans! Je donne des conseils, ici aussi les familles couvrent trop leurs bébés malades, j'explique qu'il faut enlever les couches de vêtements, surveiller que le bébé continue de bien uriner, et le faire boire fréquemment. Pas de paracétamol ici vous vous en doutez! Et aller à l'hôpital si la fièvre persiste encore plus de 48 heures. Le papy ne souhaite pas nous rejoindre à l'hôtel ce soir, et notre guide nous expliquera secondairement que le trajet en bateau, même pour 30 minutes, et malgré leurs embarcations de fortune, est trop cher pour lui, alors que le transport pour rejoindre l'hôpital est volontairement très abordable. Quand on sait qu'une grande bouteille d'eau coûte ici l'équivalent de 40 centimes d'euros, on imagine ce que c'est que la pauvreté du niveau moyen au Laos...

On va voir les écoliers qui sont en récré, ici le sport-star, c'est la pétanque! Les gamins se déchainent, probablement de futurs champions du monde parmi ces pointeurs et ces tireurs en uniforme scolaire!!

On poursuit notre balade en débarquant dans un autre village, d'où part une randonnées d'une bonne heure pour atteindre une cascade, bien sympathique et bien rafraîchissante, avant un succulent pique-nique : du riz sauté aux petits légumes dans des feuilles de bananier, de la mangue, des boulettes choco-coco (possiblement roulées sous les aisselles, mais carrément délicieuses!!!)

Sur le chemin, Seetah, avec lequel on parle du pays, des études, de sa famille, grimpe aux arbres et nous cueille des énoooormes pamplemousses à la peau incroyablement épaisse, il faut au moins son coupe-coupe aiguisé pour nous les éplucher! C'est super bon! Il nous montre plusieurs plantes, aux parfums planants : la cardamome, mais aussi la plante qui donne l'odeur (que j'adore) du traditionnel dentifrice Elmex : impossible de savoir comment elle s'appelle!! Il va même jusqu'à fabriquer un petit instrument taillé dans une tige végétale pour enlever un moucheron coincé dans la paupière de Basile, qui n'a rien senti! Il nous explique que cet outil maison n'est pas du tout traumatisant pour la cornée, qu'est-ce qu'on s'embête avec nos outils de plastique ou de métal!!

Les paysages de rizières au pied des montagnes sont très beaux, les paysans s'affairent à couper les plants à la serpe, pas de machine agricole ici, juste la force des bras et la persévérance des longues journées de labeur, où le soleil cogne fort!

On rentre en bateau à "l'hôtel", ravis de cette journée dans la campagne, au plus près de cette population laotienne rurale si souriante.

On finit la journée par une grimpette à un deuxième point de vue, le mont Som Nang : plus court mais toujours aussi raide , on est encore trempés de sueur en haut! Mais on ne se lasse pas de voir le soleil se coucher dans ce décor impressionnant!

Nong-Khiaw est un endroit dans lequel on aurait pu encore rester longtemps!







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