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L'île d'Hawaii : fantaisies géologiques et tortues!











L’île d’Hawaii, encore surnommée Big Island, est la plus grande de tout l’archipel. A titre de comparaison, elle fait la surface de la Corse et de la Martinique réunies. C’est aussi l’île la plus jeune géologiquement et la plus au sud, découverte en premier par les Tahitiens au cours de leur grande migration.


L’île d’Hawaii, c’est trois volcans à elle seule, dont un des plus actifs du monde, le Kilauea: on voit régulièrement les coulées sur ses pentes douces dans les reportages. Le Mauna Loa, tout proche, ne s’était pas réveillé depuis 1984 quand il est brutalement entré en éruption en décembre 2022! Les volcanologues considèrent qu’il pouvait sortir de sa torpeur à tout moment, et ils avaient raison.  Le Mauna Kea (« montagne blanche »), lui, est endormi, mais non éteint, et porte à son sommet l’observatoire d’astronomie le plus important du monde, rien que ça!


Ces trois reliefs majeurs sont à l’origine de onze zones climatiques sur l’île : on peut surfer sous un soleil de plomb, randonner sous des pluies tropicales, et faire une bataille de boules de neige au sommet du Mauna Kea (4200 mètres!) le même jour, en hiver.

Vous imaginez donc que ces climats très différents sont à l’origine de paysages très variés.


Notre première journée a été consacrée à du repos et à prendre nos marques. 

La maison de Gary, que j’ai trouvée en HomeExchange, se trouve dans la petite commune de Kealakekua (je crois que les noms hawaïens sont encore plus difficiles à retenir que ceux de la Polynésie française!), sur une colline qui domine l’océan. Elle est tout en bois, nichée dans une végétation tropicale foisonnante, avec un intérieur superbement décorée, un véritable cocon qui aspire à faire la sieste! Je suis épatée de cette trouvaille, dont les photos sur le site ne rendent pas du tout justice à ce que découvrons à notre arrivée. Quelle belle surprise! A la nuit tombée c’est un concert incroyable de bruits de jungle qui envahit tout l’espace et qui monte jusqu’aux étoiles, totalement enivrant.


Notre exploration de l’île commence véritablement le lendemain de notre arrivée, pour se consacrer à la région sud-ouest. On part à l’assaut d’une plage de sable vert (oui oui!), puis d’une autre plage, de sable noir celle-là, réputée pour ses tortues…


Une heure trente de route nous attendent, où nous quittons rapidement la verdure tropicale de notre cocon pour découvrir une lande battue par les vents, constellée de champs de lave de différents âges à perte de vue.


Une rando d’une heure mène à Papakolea Green Sand Beach, sous le soleil, dans la poussière orange, dans le vent, en longeant la mer. On stoppe sur une première zone de sable vert, qui brille dans le soleil: l’olivine, qui compose les roches volcaniques, s’éparpille ici avec l’érosion, dans une teinte vert olive assez étonnante.

La grande plage de sable vert a elle une configuration remarquable, encaissée entre deux falaises, et ce vert si particulier contraste étrangement avec le bleu de l’eau… Bon bien sûr ce n'est pas un vert pomme, ni un vert émeraude!! Mais on distingue clairement la teinte olive, unique.

On profite du site pour notre pique-nique, puis il faut faire le retour : on aura tout de même marché plus de 8 kilomètres au total sous cette chaleur cuisante.


On reprend la route pour Punaluu Black Sand Beach, une quarantaine de minutes plus loin : le ciel s’assombrit, l’atmosphère devient dramatique, et les cocotiers s’élèvent vers le ciel. 

C’est une grande plage d’un sable noir profond, assez grossier, où effectivement les tortues sont là! Elles sont protégées par un petit muret de pierres volcaniques lorsqu’elles veulent remonter sur la plage, mais on comprendra au moment de partir qu’elles sont nombreuses dans les vagues, et en fait très facilement observables! Zoé se fait une copine le temps de la baignade, où on découvre une autre particularité des plages de l’île de Hawaii : des piscines naturelles qui font jonction entre le sable et les vagues, alimentées en eau douce froide par des rivières souterraines!

On trempe les pieds, ça ne doit pas dépasser 21°C, alors que dans les vagues juste après, on retrouve nos 27 degrés! Et en snorkeling, que je tente quelques minutes car le courant est fort, on distingue bien cette zone de visibilité caractéristique de la rencontre entre eau douce et eau salée.


Voilà une première approche déjà originale de ce que peut nous offrir l’île d’Hawaii, et quelque chose nous dit que ce n’est pas fini!!!




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