Après notre rendez-vous au consulat général de France pour obtenir une attestation de vols de nos permis de conduire, ainsi que de tous les autres biens et valeurs qu’il y avait dans notre sacoche du onsen (à défaut d’obtenir une attestation de la police elle-même, même l’ambassade n’aura pas réussi), nous nous sentons plus légers pour aller découvrir Kyoto.
Il est déjà 16h30, les temples fermant à 17h, on sait qu’on ne pourra pas visiter le Temple d’Argent, joignable en 30 minutes de marche. On se concentre donc sur la découverte de Gion (dire « Guion »), l’un des plus anciens quartiers de la ville, dévolus à l’époque aux geishas et aux maikos (les apprenties geishas). Il arrive qu’on puisse encore en croiser de temps en temps, nous n’aurons pas eu cette chance. Au Japon, les geisha (ou geiko) sont des femmes qui maîtrisent les arts traditionnels japonais (danse, dessin, thé, musique classique, conversation) pour les offrir en démonstration à une clientèle de luxe. Elles ont souvent été- abusivement et de façon totalement erronée - considérées comme des prostituées, et leur nombre est en diminution constante, raison pour laquelle il est assez rare de pouvoir les croiser, mais Gion est le cœur de vie de ces femmes si particulières.
Le petit quartier de Shimbashi est adorable, et nous y sommes très tranquilles (mystère !), alors que les autres ruelles, celles de Sannenzaka, qui montent progressivement vers les collines, sont remplies de touristes. Toutes les rues pavées sont bordées de maisons traditionnelles en bois, c’est très joli, mais la foule enlève un peu de charme aux lieux. Plein de resto ici, cachés derrière les noren (les petits rideaux japonais) , dont les lanternes doivent s’allumer le soir pour former un tableau des plus charmants…On trouve une boutique de vente de kimonos d’occasion (il y en plein ici), il y a des pièces pour enfants à des tarifs très abordables, évidemment on craque pour Zoé, qui une fois habillée par la vendeuse, est conquise elle aussi ! On traverse le sanctuaire de Yasaka, magnifié par ses peintures vermillon, et alors que la journée a été particulièrement nuageuse, le soleil se montre pile pour son coucher, on se dit que ça mériterait d’être plus haut encore pour apprécier la vue sur la ville.
Chose faite le lendemain soir en montant au temple de Kiyomuzu Dera qui offre une vue magnifique sur la ville et les collines de Kyoto. On reste pour assister au coucher de soleil sur la ville, c'est sublime avec les temples en premier plan. On se promène ensuite dans les ruelles -Sannenzaka toujours- qui descendent et montent au temple, le coeur touristique de la ville, qui doit être un bonheur au coeur de l'hiver, sous la neige, quand il n'y a personne! Nous avons retrouvé dans Gion des voisins de quartier à Toulouse qui vont devenir nos derniers sauveurs (on l'espère) en nous prêtant une de leurs cartes bleues, nous rendant enfin une autonomie financière pour la fin du voyage... resto partagé tous ensemble, les plats sont exotiques!!! Pierre se laisse tenter par des coeurs de requin, il y avait aussi du tartare de cheval ou des brochettes de peau de poulet, mais on les a laissés aux Japonais!
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