Pelotchoh nous a déposés à 4h ce matin à la gare de Boukhara pour la dernière partie de notre voyage: nous rejoignons Khiva (qui s’écrit Xiva et se prononce Riva), la perle de l’Orient, une des plus anciennes cités de l’Asie Centrale, à la frontière du Turkménistan. Le voyage prend près de 7h, et c’est un voyage dans le voyage que nous avons vécu là, dans ce train pas comme les autres qui traverse le désert ouzbek! Le train est arrivé de Tashkent, il est bondé et nous découvrons qu’il s’agit d’un train couchette! Nous pénétrons dans le wagon éteint, plein de tous ces corps endormis et ronflants, pris à la gorge par l’odeur du sommeil collectif… le contrôleur pousse les pieds qui dépassent (pas tous propres!) pour nous frayer un chemin vers nos couchettes; on nous fournit des draps propres, on fait son lit en chuchotant pour se faire le plus discret possible.. petit exercice de gym pour réussir à grimper dans ces couchettes en hauteur qui ne permettent pas de tenir assis, nous voilà installés et bientôt endormis, bercés par le roulis du train qui reprend sa route.. trois heures plus tard les corps se réveillent avec le jour qui se lève, les paysages de désert de sable ocre défilent sous nos yeux, on est toujours contraints de rester allonger, impossible de bouger sur cette couchette! Pierre a un voisin derrière lui (on voit le pied dépasser sur la photo !!) qui est un champion du monde du ronflement : il aura empli le wagon entier de son ronron caverneux tout le voyage, jamais réveillé par les va et vient du public à ses côtés ni par les arrêts du train!! Il dormait encore quand nous sommes partis! Les familles se réveillent, et l’on assiste, du haut de la couchette, au balai des petites bonnes femmes qui tiennent précieusement leur théière en céramique et vont la remplir à la bouilloire au bout du wagon: on comprendra en sortant qu’il s’agit d’une grosse bouilloire mécanique chauffée au charbon ! Le contrôleur vient nous proposer d’aller nous servir, mais on ne peut pas bouger de toutes façons, et on a déjà un Thermos de thé avec nous.. l’arrêt de 9h45 permet de vider une grande partie du wagon et nous voilà libérés : on peut descendre et se déplier pour finir le voyage! Khiva est donc notre dernière étape: surnommée la perle de l’Orient grâce à sa ville intérieure fortifiée et magnifiquement restaurée, Itchan Kala, on y accède par 4 portes différentes, et 300 habitants y vivent encore à conditions de préserver l’authenticité des lieux et les constructions en pisé.. si la porte ouest effraie un peu par son côté “Dysneyland” avec son avenue centrale bordée de vendeurs ambulants, l’entrée par les autres portes et la possibilité de se perdre dans les ruelles latérales est un enchantement.. on peut se promener sur une partie des remparts en pisé, on découvre les minarets, palais, madrasa, et toujours ces bleus superbes.. un vrai décor de cinéma des mille et une nuits ! On ne serait pas étonné de voir débarquer Aladdin sortant de sa lampe magique ! On découvre les fours à pain publics, ça nous fait penser à l’esprit barbecue des parcs d’Australie;) Khiva a une spécialité: les chaussettes en laine de chameau, faites pour protéger les pieds des grands froids! Ça tombe bien, le lendemain on nous annonce une chute brutale des températures : de -9 de ressenti le matin à 2 degrés l’après midi, le vent de Sibérie ne plaisante pas ici quand il se lève !
Pelotchoh nous a déposés à 4h ce matin à la gare de Boukhara pour la dernière partie de notre voyage: nous rejoignons Khiva (qui s’écrit Xiva et se prononce Riva), la perle de l’Orient, une des plus anciennes cités de l’Asie Centrale, à la frontière du Turkménistan. Le voyage prend près de 7h, et c’est un voyage dans le voyage que nous avons vécu là, dans ce train pas comme les autres qui traverse le désert ouzbek! Le train est arrivé de Tashkent, il est bondé et nous découvrons qu’il s’agit d’un train couchette! Nous pénétrons dans le wagon éteint, plein de tous ces corps endormis et ronflants, pris à la gorge par l’odeur du sommeil collectif… le contrôleur pousse les pieds qui dépassent (pas tous propres!) pour nous frayer un chemin vers nos couchettes; on nous fournit des draps propres, on fait son lit en chuchotant pour se faire le plus discret possible.. petit exercice de gym pour réussir à grimper dans ces couchettes en hauteur qui ne permettent pas de tenir assis, nous voilà installés et bientôt endormis, bercés par le roulis du train qui reprend sa route.. trois heures plus tard les corps se réveillent avec le jour qui se lève, les paysages de désert de sable ocre défilent sous nos yeux, on est toujours contraints de rester allonger, impossible de bouger sur cette couchette! Pierre a un voisin derrière lui (on voit le pied dépasser sur la photo !!) qui est un champion du monde du ronflement : il aura empli le wagon entier de son ronron caverneux tout le voyage, jamais réveillé par les va et vient du public à ses côtés ni par les arrêts du train!! Il dormait encore quand nous sommes partis! Les familles se réveillent, et l’on assiste, du haut de la couchette, au balai des petites bonnes femmes qui tiennent précieusement leur théière en céramique et vont la remplir à la bouilloire au bout du wagon: on comprendra en sortant qu’il s’agit d’une grosse bouilloire mécanique chauffée au charbon ! Le contrôleur vient nous proposer d’aller nous servir, mais on ne peut pas bouger de toutes façons, et on a déjà un Thermos de thé avec nous.. l’arrêt de 9h45 permet de vider une grande partie du wagon et nous voilà libérés : on peut descendre et se déplier pour finir le voyage! Khiva est donc notre dernière étape: surnommée la perle de l’Orient grâce à sa ville intérieure fortifiée et magnifiquement restaurée, Itchan Kala, on y accède par 4 portes différentes, et 300 habitants y vivent encore à conditions de préserver l’authenticité des lieux et les constructions en pisé.. si la porte ouest effraie un peu par son côté “Dysneyland” avec son avenue centrale bordée de vendeurs ambulants, l’entrée par les autres portes et la possibilité de se perdre dans les ruelles latérales est un enchantement.. on peut se promener sur une partie des remparts en pisé, on découvre les minarets, palais, madrasa, et toujours ces bleus superbes.. un vrai décor de cinéma des mille et une nuits ! On ne serait pas étonné de voir débarquer Aladdin sortant de sa lampe magique ! On découvre les fours à pain publics, ça nous fait penser à l’esprit barbecue des parcs d’Australie;) Khiva a une spécialité: les chaussettes en laine de chameau, faites pour protéger les pieds des grands froids! Ça tombe bien, le lendemain on nous annonce une chute brutale des températures : de -9 de ressenti le matin à 2 degrés l’après midi, le vent de Sibérie ne plaisante pas ici quand il se lève !
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