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En train-couchette pour Louxor, et découvrir les temples de Karnak au petit matin...







Notre expédition pour Louxor a commencé en fanfare, façon Pékin Express!

Notre train est annoncé à 19h45 au départ de la gare centrale du Caire, mais le petit monsieur de l’hôtel m’a conseillé d’aller le prendre à la station suivante, celle de Gizeh, où il n’y a que deux quais et donc peu de raison de se perdre (contrairement aux onze quais de la gare centrale).

On part avec deux heures d’avance, car le trafic du Caire ne m’inspire pas confiance.

Ca commence mal, on ne trouve ni Uber ni taxi !! Au bout de quinze minutes, on finit par arrêter une voiture pourrie qui semble motiver à nous emmener mais ne comprend pas ma destination!!! Il arrête un petit jeune homme qui parle l’anglais et lui explique la route.

C’est parti dans l’enfer de la circulation !

Le taxi fonce et se débrouille bien… jusqu’à l’approche de la station, où il n’a aucune idée de la direction à prendre! J’essaie de lui montrer avec Google mais il ne semble pas en confiance; il s’arrête dix fois pour demander aux gens, il est stressé parce qu’il ne veut pas que je loupe mon train, il nous fait des marches- arrières-mon-Dieu en pleine circulation pour reprendre des bretelles, ça prend des airs de course poursuite infernale, c’est assez stressant !!! On a encore une belle avance mais j’ai peur qu’il me dépose à un endroit qui ne soit pas le bon et qu’il faille marcher à pieds avec les sacs… et Zoé !!


Finalement, ouf, on arrive au bon endroit: on a une heure d’avance, on est accueillies par un chef de gare qui note scrupuleusement notre présence sur un papier, nous installe dans un café sur le quai et nous explique qu’il nous appellera au moment venu !!! Le luxe, quoi!! Bon évidemment là encore un petit bakchich sera de rigueur ! Un jus de mangue frais plus tard, j’ai même le temps de trier mes photos sur l’ordi, et le train se pointe finalement avec presqu’une heure de retard !


Un personnel de bord, grande taille, belle moustache, petit chapeau égyptien, qui présente une classe certaine, nous accueille et nous installe dans notre cabine : c’est tout petit, mais tout confort, avec même un lavabo! C’est très 60’s, la belle époque égyptienne! On nous apporte un plateau repas, puis on installe le lit du bas pour Zoé, une échelle pour moi, et nous voilà parties pour la nuit, bien lovées sous notre petite couette douillette!

Bon, le réveil pique un peu, on frappe à notre porte 1h30 avant l’arrivée pour nous amener le petit déjeuner beaucoup moins appétissant que ne l’était le repas du soir! Je laisse dormir Zoé un maximum, j’assiste au lever de soleil sur les paysages de la campagne qui défilent, c’est très beau… Le monsieur toujours aussi classe malgré la nuit passée, nous descend nos valises, il pourrait vraiment travailler dans un palace parisien !


A la gare un taxi envoyé par l’hôtel nous attend : j’ai prévu qu’il puisse garder nos sacs pendant que nous visitons les temples de Karnak, avant qu’ils ne soient envahis de touristes. Nous irons nous poser à l’hôtel en suivant.

Louxor, à 720 kilomètres au sud du Caire, c’est l’ancienne Thèbes, la plus glorieuse des anciennes capitales de l’Egypte pharaonique, endormie pendant des siècles au bord du Nil.

Puis les archéologues l’ont réveillée à la fin du XIXe siècle, pour exposer au monde entier les trésors de cette civilisation.


Karnak est considéré comme le site le plus grandiose de toute l’Egypte pharaonique, et y déambuler dans la lumière du soleil levant, avec si peu de monde autour de nous, est vraiment impressionnant. 4700 ans d’âge, le plus grand site religieux jamais bâti au monde, dédie au Dieu Amon. Zoé n’est pas de bonne humeur ce matin, elle aurait dormi encore une matinée entière dans sa petite couchette de train… Mais finalement, c’est en me racontant les légendes des dieux et déesses égyptiens, lus la veille au Caire, qu’elle retrouve son entrain habituel, on ne l’arrête plus!


On découvre ensuite notre petite auberge: quand on s’installe à Louxor, on a le choix entre être rat des villes sur la rive Est du Nil, ou rat des champs, à la campagne, sur la rive Ouest. C’est ce que j’ai choisi, et après l’effervescence du Caire, c’est un bonheur d’arriver à Nour El Gourna, un petit hôtel tout simple, aux carrelages patinés par le temps. On prend un petit déjeuner bien agréable sous la tonnelle, alors que les voisins s’affairent déjà à leur quotidien. C’est familial ici. La chambre est toute simple mais jolie, les lits semblent confortables avec leurs grosses couettes blanches, on a même une petite terrasse qui donne sur les champs alentours parfaite pour accrocher ma lessive du jour!

On sympathise avec la famille qui vit tout à côté de l’hôtel : trois générations sous le même toit; le patriarche est accueillant, discret, encore cette douceur propre à certains grands hommes Egyptiens, il voit défier la vie sur son banc. Sa femme fait de la couture, je lui emprunte du fil et une aiguille pour réparer un petit sac de Zoé, et alors que je m’affaire sur le banc à côté de son mari, elle négocie ferme avec le marchand de poulets venu lui vendre ses bestioles, vivantes, sur sa moto-tuk-tuk.




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