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Dernier jour à Kauai: côte nord, côte sud









Sur cette plage de Anahola au nord-est de Kauai (j’aime beaucoup la langue hawaïenne, si douce, si coulante, j’ai remarqué que le son « r » n’y existe pas!) il y a très peu de tentes, nous sommes peut-être quatre campements en tout, c’est vraiment paisible. La douche de plage est presque tiède, je revis de pouvoir me laver au savon! Les enfants sont moins ravis de devoir se mouiller dans la brise du soir, mais finalement ils apprécient les sensations. Se sentir propres, c’est quand même un luxe appréciable !


Mais une mauvaise nouvelle va venir complètement contrarier ma soirée : impossible de faire la randonnée du Kalalau Trail sans une réservation qui nécessite d’être faite 90 jours à l’avance!!! Je suis complètement passée à côté de cette information cruciale lors de mes recherches des mois précédents, et là encore je me suis fait avoir par mon vieux guide de 2018… les régulations d’accès à ce parc national ayant été mises en place à partir de 2019… 

Enorme déception. Je ne veux pas y croire. Je tente d’aller sur le site mais il n’y a plus aucun accès avant le milieu de semaine (et avec des navettes qu’on nous fait payer très cher, il n’y a plus aucun accès piétons avant la fin du mois de septembre) et nous partons le lendemain. 

Je commence donc à potasser ce que nous pourrions faire à la place, mais c’était pour moi le clou du spectacle sur Kauai, et probablement une des plus belles randonnées qui nous auraient été données de faire. Je me suis fait dépasser par tout ce qu’il y avait à penser pour ce gigantesque voyage et je n’ai pas pris le temps de ré-étudier attentivement les conditions d’accès. Je m’en veux beaucoup. Pas le reste de la famille, je vous rassure !! Ils ont un peu de mal à comprendre toute l’attente que j’avais investie dans cette marche qui devait nous offrir des points de vue somptueux sur la Napali Coast. Bien sûr le vol en hélicoptère nous a donné une vision incroyable de cette côte, et j’aurais tellement aimé la partager avec les enfants…

On a en plus une superbe météo, comme depuis le début de notre voyage, qui aurait été idéale…


La nuit n’est pas des plus reposantes. Il semble que des sans-abri sont installés à quelques centaines de mètres et certains crient, des voitures passent lentement régulièrement sur le chemin, et un véhicule se stationne à côté de nous à 4h du matin avec les basses qui résonnent depuis l’habitacle, ça nous change du cadre totalement isolé de la nuit précédente!


Trois voitures de police débarquent dès 7h30, on se dépêche de ranger notre campement, on a peur d’un contrôle, mais finalement personne ne vient nous embêter, je crois qu’il se passe d’autres choses plus mystérieuses dans ce secteur !! (trafic ??). 


Je ne veux pas lâcher l’idée de la rando (et oui quand j’ai quelque chose dans la tête..) et je veux qu’on monte plus loin vers l'ouest sur la côte nord pour nous rendre compte de l’impossibilité réelle d’accès à ce Hanae Beach Park.


La route est très jolie, les plages s’égrènent le long d’une route sinueuse, c’est sauvage et tropical.

On se fait bien sûr refouler gentiment mais fermement par la dame qui garde le parking et nous fait comprendre qu’on ne pourra pas non plus accéder à pieds en garant la voiture plus loin. C’est très rageant. On est tout près !! J’étudie attentivement les plans sur Google, et je me dis qu’on peut tenter en dernière chance d’accéder au trail par les plages. On commence à marcher sur le sable, mais c’est mal connaître les Américains. Ils sont partout. A hauteur de la limite officielle en sous-bois du Parc National, après un petit panneau qui doit nous dissuader de continuer, un garde sur son quad surveille à la jumelle… Je suis dégoûtée!


On fait donc demi-tour, la queue entre les jambes, et on va se poser sur la jolie plage de Waikoko, toute cachée, quasi invisible depuis la route, à l’accès un peu scabreux par un enchevêtrement de racines qui s’improvisent échelle naturelle. 


Zoé et Basile se baignent, et moi je ronge mon frein… Il va me falloir la matinée entière pour me remettre de ma déception!


On s’achète de quoi pique-niquer dans la mignonnette ville de Halalei, puis on reprend la route pour le sud. Il faut nous rapprocher de l’aéroport pour notre départ du lendemain matin.


Je fouille, je fouille, je farfouille et je finis par trouver une rando pour l’après-midi qui a l’air sympathique sur la côte sud-est de Po’ipu: la Maha’ulepu Heritage Trail. Elle semble mener à ce qui pourrait être notre dernier site de campement, face à la mer.

Des rando très belles il y en a plein, notamment du côté du canyon, mais le temps est passé et c'est maintenant un juste d'envisager de retourner si loin vers l'ouest.


Celle-ci présente aussi l’avantage de débuter sur une plage qui possède une douche publique, pratique avant de camper pour la nuit.


C’est parti!


Elle ne me consolera pas complètement de ma Napali Coast, mais j’avoue qu’elle est très jolie. Deux heures de randonnée en aller-retour sur la roche découpée de cette côte sud battue par les vagues, à la pierre d’abord blanche puis rouge, les couleurs s’entrechoquent avec les reliefs montagneux au fond, c’est très agréable, avec des airs tantôt méditerranéens, tantôt australiens.


On se prend une douche régénérante sur la plage au retour, face aux surfeurs qui ont envahi les rouleaux amplifiés en cette fin de journée, et on gagne notre site de campement qui est superbement sauvage! L’accès final est en descente un peu escarpée, impossible à gagner sans 4X4.


On est bien heureux de finir notre séjour à Kauai dans un tel endroit! Le feu de camp est joyeux et cette fois-ci on a acheté les piques en bois pour les shamallows! Les enfants sont d'humour badine, ça glousse dans tous les sens, je crois qu'ils l'aiment bien cette "wildlife" en famille ;)











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