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Damaraland : quand la route nous réserve de belles surprises!

  • chamcamille
  • 29 oct. 2024
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 24 nov. 2024





Ce matin, on a pris le temps de profiter du campement. Les enfants ont dormi, j’ai crapahuté sur les éboulis des environs, fait une nouvelle lessive à la main, pris mon petit déjeuner dans le soleil naissant qui peinait un peu à réchauffer l’atmosphère. Un couple de calaos magnifiques vient me tenir compagnie sur la table, l'un des deux, pas gêné pour deux sous, vient même piquer les cacahuètes entières à même notre pot de beurre de cacahuète!!!

Puis on a levé le camp pour remonter plus au nord dans le Damaraland.

Notre objectif est de poursuivre vers le fameux parc d’Etosha où nous passerons deux nuits, avec une étape aujourd’hui au Hoada Camp.


Au bout d’une cinquantaine de kilomètres de piste, alors qu’on arrive à un croisement, j’aperçois sur le bas côté deux petites sculptures artisanales représentant en bric-broc un éléphant et un lion: je demande à Pierre de s’arrêter pour aller voir de plus près. Une petite bonne femme arrive alors en courant, sortant de nulle part, avec deux petites filles à ses trousses, et m’explique qu’elle peut les animer, au moyen d’un astucieux système de poulie cachée dans un arbre à proximité! C’est très rigolo, j’adore l’inventivité de ces gens, qui, avec trois bouts de ficelle, sont capables d’une ingéniosité que j’admire. Un homme arrive également et nous fait une proposition pour le moins incongrue : là, maintenant, au milieu de nulle part, il nous propose de nous emmener voir les éléphants du désert!? J’ai du mal à y croire, j’ai lu partout qu’ils peuvent être difficiles à trouver, et le Madisa Camp propose des journées-recherche qui durent de 6 à 8 heures car il peut y avoir de très grandes distances à parcourir pour les trouver. Le gars a l’air honnête, il voit mon air interloqué, et m’assure qu’ils sont à une vingtaine de minutes d’ici, il se propose d’être notre guide, avec un autre véhicule de quatre touristes qui se sont arrêtés derrière nous. Le tarif est annoncé, 20 euros par personne, c’est bien moins cher que ce que proposent les lodges, alors on tente le coup…

On le suit, et après avoir coupé dans le désert de rocaille qui nous entoure partout, on les aperçoit au loin, et on se rapproche, très très près. Alors il disait vrai !!! Ils sont une dizaine d’individus. On stoppe les voitures, on coupe les moteurs, et nous voilà partis pour une bonne heure d’observation, tous fascinés… Les comportements sont passionnants : douche de sable, station de pause avec les pattes arrières croisées, abreuvoir, douche d’eau… Ils sont venus ici aux abords d’un lodge qui possède un point d’eau, le guide nous explique que les éléphants du désert, contrairement aux éléphants de savane, ne boivent que tous les trois jours environ, il est donc difficile de prévoir leur parcours, qui ne passe pas tous les jours vers les points stratégiques leur permettant d’étancher la soif… C’est très impressionnant lorsqu’ils nous font face, je ne suis pas très tranquille mais je ne peux pas m’empêcher de capturer tous ces moments précieux dans l’objectif. Ils émettent par moment des grognements de communication assez intimidants! Voilà donc une première sacrée surprise, totalement inattendue!

On reprend la route en ayant pris soin d’acheter de petits objets d’artisanat à la dame de tout à l’heure, avec ses marionnettes animées, et une trentaine de kilomètres plus tard, alors que le minéral se fait discrètement plus végétal, voilà que Pierre s’écrit : «  oh, une fausse girafe!! ». Pendant quelques secondes, on croit effectivement apercevoir au bord de la piste une nouvelle marionnette grandeur nature. Mais on se rend vite à l’évidence, non seulement l’animal est vivant mais en plus elles sont trois spécimens, sorties de nulle part, à brouter tranquillement dans les arbustes, juste en bord de piste !!! Elles nous scrutent d’un air un peu bête, hésitant entre poursuite du repas et éloignement; finalement la faim l’emporte et elles choisissent de nous ignorer. Ces bêtes sont fascinantes, elles ont quelque chose d’irréel, cette taille immense, et le fait qu’elles n’aient aucune autre espèce voisine en font des animaux un peu surnaturels… Leur élégance, leur lenteur, leur puissance, tout m’épate.

Voilà donc une route riche en heureux hasards!!! On ne pensait pas du tout que notre safari puisse débuter ici dans des zones qui ne sont pas des réserves officielles, les girafes évoluant entre la piste gravillonnée, les plaines arides… et les fils électriques!!

On a pris presque deux heures de plus sur le temps prévu, mais qu’est-ce que c’était magique! Et voir mes deux ado autant fascinés que nous, et l’exprimer, est un pur bonheur!

Et la suite de la route nous a gâtés, avec la traversée du splendide col de Grotberg et ses paysages à perte de vue ! (info secrète : j'y avais repéré un lodge avec une piscine absolument dingue, à débordement sur l'immensité, tout en haut du col, le Grotberg Lodge. Mais les prix étaient totalement rédhibitoires!!! Alors je me suis décidée pour le Hoada Camp, géré par la même société ;)).





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