L'Ariège encore, dans toute sa splendeur, ses sommets majestueux, et sa palette de couleurs inimitable! On a découvert cette rando aux étangs de Fontargente début octobre 2018, un dimanche qui prolongeait l'été avec ses températures encore bien chaudes pour la montagne, mais ses couleurs qui viraient déjà au mordoré. Une heure quarante cinq depuis Toulouse, l'Ariège a ce don de nous emmener dans des paysages d'un dépaysement fou. Puis on l'a refaite en juillet 2019 avec des copains pour gagner le refuge du Ruhle et sa vue extraordinaire, gagnés alors que l'orage s'approchait dangereusement! Nous étions tout près de l'Espagne, avec une grosse envie de basculer de l'autre côté! Une troisième fois en mai 2020, au sortir du premier confinement, avec une belle bande de copains, comme une grande bouffée d'air pur après ces semaines pesantes et difficiles dans nos boulots à l'hôpital : la montagne sortait de l'hiver, les dernières neiges fondaient de ci de là, les premières fleurs s'ouvraient pour nous saluer... Et le clou du spectacle fut pour notre quatrième fois, le 1er octobre 2022, pour y emmener ma copine d'enfance Julie, de Lille, qui ne connaissait pas les Pyrénées, et qui a été gâtée de couleurs extraordinaires. Les sommets avaient été soupoudrés des premières neiges, les rouges et or de l'automne enflammaient les bruyères, et le ciel bleu de l'été n'en finissait pas de s'étirer! Au départ du Pla de Las Peyre, après le village des Cabannes - le fief de nos fidèles potes toulousains -, c'est une rando un peu exigeante pour qui n'a pas l'habitude de marcher en montagne, car la boucle totale fait un peu plus de 10km, avec 470 mètres de dénivelé. Certains passages sont raides, l'effort est constant, on tire un peu la langue, mais avec quelques bonbons promis au sommet, on réussit toujours à faire grimper les enfants! Les étangs au sommet sont superbes, les turquoises de l'eau glacée contrastent totalement avec les couleurs qui les entourent, et le terrain de jeu est immense pour le pique-nique! Ma première fois m'a donné la sensation d'être transportée par endroits dans le Seigneur des Anneaux, et les chevaux de Mérens dans le couloir final du retour semblent sortis tout droit des contes de fées. Certains passages du retour se font dans un pierrier qui nécessite un peu de prudence pour les chevilles, mais la récompense d'une pareille journée vaut tellement l'effort fourni!
L'Ariège ne vous décevra jamais.
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