Sur la route de la Soie... époustouflant Khirghizistan!
- Cam au Khirghizistan
- 14 août 2019
- 2 min de lecture
La deuxième nuit à Song Kul est un peu difficile : un cheval broute tout à côté de la tente dans un vacarme impressionnant, et je suis prise des premiers spasmes intestinaux ! (c’est annoncé, 50% de tourista parmi les voyageurs malgré les précautions !) : impossible de gagner les toilettes, le chien du camp aboie dans la nuit à chaque fois que j’essaie de m’approcher, téméraire comme je le suis avec les chiens, je renonce ! Difficile de dissimuler son affaire dans l’immensité de la steppe, il faut alors élaborer d’ingénieuses stratégies, les trous de taupe et les bouses de vache sèches me sauveront la mise !!
Le lendemain matin nous profitons des dernières vues sur Song Kul pendant que Nicolaï change ses plaquettes de frein, puis nous reprenons la route direction Tash Rabat, nous rapprochant un peu plus des anciens parcours de la route de la Soie : une journée entière de pistes cahoteuses et montagneuses nous attend à nouveau. On longe le lac par l’ouest, on se rend compte au bout d’une demi-heure de route qu’on a perdu la plaque d’immatriculation ! Probablement lors d’un passage dans un bras d’eau, demi-tour, on retrouve la plaque flottante dans l’eau boueuse ! Nous voilà repartis, une fois le lac quitté, on traverse une campagne verdoyante et fleurie, des ballots de paille, du foin en tas, des chevaux partout, tout le temps. Les maisons sont souvent en piteux état, en torchis ou en bois, mais les jardinets avec leurs barrières en bois de biais sont assez mignons. Les enfants jouent sur la route et sont fiers de nous saluer, les veaux galopent à côté de la voiture comme des chiens, en milieu d’après-midi on s’arrête plusieurs fois dans un village pour demander notre direction, quatre personnes interrogées, quatre directions différentes montrées !! Nous voilà perdus dans un lit de rivière asséchée, on est bien balloté tandis que mes spasmes recommencent, rien de mieux qu’être chahutée par la route pour calmer les coliques (!). On retrouve enfin la bonne piste, nous voilà à nouveau dans les montagnes, on croise deux chameaux sortis de nulle part !! Les paysages sont maintenant somptueux au coucher du soleil, ce Khirghizistan est décidément époustouflant… Nous parvenons enfin dans la vallée de Tash Rabat, l’environnement est cinématographique : brumes, lumière de fin du jour, yourtes alignées au pied des sommets, c’est splendide. Malheureusement il n’y a plus de place en yourte à notre arrivée tardive (21h), et nous devons nous rabattre sur une petite maison en pierre qui sert à héberger les guides. Je saute le dîner pour préserver mes intestins et me prépare une bouillote avec l’eau bouillie du thé que je verse dans notre gourde souple. La nuit sera bien meilleure que la précédente, notamment grâce au poêle qui chauffe la pièce, qu’à deux reprises le propriétaire et son fils viendront entretenir en début de nuit, dans une terrible odeur perceptible dans le noir à chacune de leur entrée !!
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