(NB : pour tous ces articles sur la Martinique, j'ai subi un couac informatique qui a entrainé la perte de la majorité de mes photos, j'ai donc du user de débrouille et faire avec des clichés de mes photos papier, pas idéal question qualité mais mieux que rien !)
Pour ce dernier samedi d’avril, on est parti à la conquête des plages du Nord Caraïbes : on a longtemps hésité à faire la grande randonnée de 18km qui part de Anse Couleuvre et rejoint Grand Rivière, avec retour en yole de pêcheur, mais ça impliquait de laisser Zoé en baby sitting, de partir à la journée entière, et de ne probablement pas la faire tous ensemble ; on a donc choisi une alternative très chouette, commencer cette rando dans sa toute première partie et descendre découvrir, hors du sentier tracé, les plages sauvages et inaccessibles par la route de Anse Lévrier et Anse à Voile. Voilà un bon compromis entre nature et plages, parfait pour les bambins ! Et de la nature brute, sauvage, on en a pris plein les yeux ! Le Nord de la Martinique est très préservé, isolé, c’est la jungle, les plages de sable noir volcanique, la mer Caraïbe translucide sur le gris des fonds, le chant des oiseaux, et du vert, du vert, du vert ! On arrive à 8h sur Anse Couleuvre, la dernière plage accessible en voiture, après une dizaine de minutes de route qui dessine quelques lacets et toboggans impressionnants dans la jungle ! On traverse une ancienne habitation de production de sucre et de cacao, impressionnante dans cette végétation qui prend le dessus, et nous voilà seuls au monde sur cette première plage prometteuse. La lumière et les couleurs à cette heure sont douces, c’est plein de sérénité. Nous continuons la randonnée, ça grimpe, ça grimpe, on prend de la hauteur (la vue est top) et on resdescend sur Anse Lévrier, puis le chemin se perd dans la végétation, on remonte et on resdescend bientôt sur Anse à Voile, une magnifique plage de sable noir charbon, avec ses dizaines de cocotiers penchés, ses vagues puissantes qui viennent lécher les pieds. Le bleu transparent de l’eau se devine avec beaucoup de charme sur les fonds sableux si foncés, le tout donne une ambiance pleine de mystère, d’aventure, de solitude, de nature brute et primitive, de bout du monde !! D’autant qu’on aura pour nous tout seuls la plage toute la matinée ! Baignades, les garçons apprécient une fois de plus le jeu des vagues, cette fois ils sont quatre pour en profiter, jeux dans le sable noir, rugby-coco, apéro (Florence maîtrise à merveille le planteur, bon, il est encore tôt mais la bouteille réchauffe de minute en minute, faut pas la perdre, merveilleux souvenirs : « des sensations pures »…) On profite, on est seuls, on est bien ! Pierre croit apercevoir des dauphins, on a décidé qu’on ne saura jamais si c’était authentique mais ça nous fait plaisir de croire que oui ! Le retour se fait peu après midi, belle grimpette à nouveau, la chaleur est humide et pesante, mais ça donne encore plus de corps à cette ballade fantastique !