27, 28, 29 octobre
La Digue, voilà la troisième île principale (parmi la multitude) des Seychelles : 5 km de long par 3 km de large, on nous a dit « oh mais vous allez vous ennuyer là-bas ! » ; c’était sans compter sur l’étonnante sérénité qui se dégage de ce petit coin de paradis. Un bien-être immédiat vous envahit dès qu’on pose le pied à la Digue : des couleurs, des Diguois super gentils et serviables, que des vélos pas de voitures (en dehors de quelques taxis et véhicules professionnels), une nonchalance naturelle, des écolières souriantes en uniforme sur leurs bicyclettes, du créole, des oiseaux qui chantent à tue-tête… Et des choses à faire, on en a trouvé, malgré nos cinq nuits sur place, on se dirait que deux de plus nous permettraient de faire vraiment tout ce que recèle cette île adorable. Nous logeons dans une demeure incroyable, la seule qui pouvait accueillir 15 personnes ! Au style colonial-rococo étonnant, elle est immense, avec sa situation directement sur la plage de Anse Réunion, sa piscine, sa balançoire, sa magnifique terrasse, et surtout Barbara sa gardienne, qui fait une cuisine extraordinaire le soir sur commande, et garde les plus petits pendant nos randonnées : Zoé a flashé et lui a donné sa confiance immédiate avec des yeux amoureux et un sourire de fierté !
La Digue, c’est une petite route qui ne fait pas le tour complet de l’île, que l’on parcourt à vélo avec de belles montées et de belles descentes, en admirant les plages paradisiaques aux noms plus adorables les uns que les autres : Anse Patate, Anse Banane, Anse Fourmi, Anse Coco, Petit’Anse, Grand’Anse, Grande l’Anse, Anse Songe… C’est le bonheur d’utiliser la petite Reine avec les enfants dans le dos, en toute sécurité et en toute confiance (ici on pose son vélo où on veut, les anti-vols n’existent pas, et on retrouve toujours son engin !!)… La Digue ce sont des petits cimetières façon pirates dont se dégage une atmosphère très particulière de bout du monde, ce sont ces gens qui te demandent tous les matins si « ça va bien ? », ce sont ces cocos qu’on trouve partout (que Zoé ou Félix ne quittent plus, dès qu’on se promène, ils en ramassent une et la gardent comme un animal de compagnie, en finissant par l’abandonner quand ils abdiquent sur le fait de réussir à l’ouvrir : « C’est mon coco » !!! ))
La Digue, c’est l’Union State à cinq minutes à vélo de chez nous, avec sa grande cocoteraie, sa culture de vanille, son four à coco à l’ancienne qui fabrique de façon traditionnelle l’huile de coprah, la maison coloniale historique des présidents ayant servi de lieu de tournage à « Goodbye Emmanuelle », ses bœufs qui paissent sous les cocotiers, ses tortues géantes qu’on croise sur les routes (et nous ont valu un incident de vélo pour Basile !), et surtout ses massifs granitiques gigantesques, les plus volumineux de toutes ces îles granitiques, qui tiennent en équilibre majestueusement et donnent à certains endroits de l’île des airs de décors jamais explorés, comme si nous étions les premiers découvreurs de ces lieux reculés… La Digue c’est aussi et surtout sa célèbre plage de Anse Source d’Argent, dont l’abord par un petit chemin sableux au milieu des rochers géants de granit rose, la rend totalement inédite… Il parait qu’on peut y voir des tortues de mer (pas encore pour nous !), en tous cas sa lumière au coucher du soleil la rend planante… Quelques photos pour rendre compte de l’atmosphère diguoise vaudront mieux que des mots, demain nous partons à l’assaut de Anse Marron avec un guide, une marche d’aventure le long de la mer dans les massifs rocheux, les enfants sont ravis de jouer les aventuriers façon Koh Lanta, c’est ce qui leur a été promis !
