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Côte Ouest: la nature a plus d'un tour dans son sac






Nous avons quitté ce cher Abel Tasman ce dimanche matin 10 décembre pour rejoindre après une journée entière de route la petite ville de Hokitika sur la côte ouest de l’île du Sud. Route sinueuse et difficile, mais le spectacle, une fois la mer présente à l’horizon, en vaut le coup ! Côte déchiquetée, points de vue vertigineux, végétation luxuriante, vagues fracassantes. Arrêt en fin de journée à Punakaiki pour une jolie ballade à la lumière resplendissante le long des fameux « Pancakes Rock » : ça donne faim mais il n’y a rien à manger ! Ce terme désigne la forme géologique des roches du littoral, en couches superposées très esthétiques, mais dont personne ne connaît l’explication scientifique… Arrivée dans la soirée sur le parking d’un motel qui accepte les camping-cars en stationnement et dont on peut disposer des installations : établissement totalement improbable, hors du temps, resté dans son jus des années 50-60, vide, avec une déco kitschissime voire un peu étrange (ambiance « Shining » en fait !!!) mais une vue extraordinaire sur la mer… Il avait surtout l’avantage d’être tout près d’un phénomène naturel à ne pas manquer : les Glow-Worm Dell. Une falaise tapissée de vers-luisants, qui, dans l’obscurité, illuminent les lieux comme une voie lactée ! On ne voulait pas passer à côté de cette petite promenade nocturne, gratuite, contrairement à d’autres lieux réputés en Nouvelle-Zélande pour ces mêmes insectes. Nous voilà donc à attendre l’obscurité totale (et elle n’arrive qu’entre 22h30 et 23h à cette époque de l’année), à bien nous couvrir car la pluie du soir a amené une humidité un peu fraîche, et à partir en vadrouille dans le noir. On croise quand-même du monde mais sans se voir, pas de lampe possible pour préserver le spectacle ! C’est magique, des petits points verts scintillants dans tous les sens à 180 degrés, et sur le chemin du retour, nous voilà nez à nez avec un très gros possum, mammifère initialement importé d’Australie, ressemblant à un gros raton laveur, pas farouche du tout ! Une plaie apparemment pour les néo-zélandais car il se reproduit à vitesse grand V, n’a aucun prédateur (en dehors de la circulation routière, beaucoup de cadavres sur les routes), et mange les œufs des espèces d’oiseaux en danger dans le pays.

Le lendemain matin, départ tôt pour les gorges de Hokitika, à une trentaine de kilomètres : le soleil est revenu, chouette ! Mais la nature nous joue des tours : alors qu’on nous a promis une eau turquoise laiteuse magnifique sur les photos, voilà que la pluie de la veille nous l’a rendue toute grise ! un beau gris clair, laiteux également, ce qui en fait un phénomène malgré tout étrange (on dirait de la peinture !), mais pas aussi saisissant que ce qu’on s’attendait à voir. Les lieux sont malgré tout très jolis avec ce majestueux pont suspendu. On a le bonheur de découvrir aussi sur cette côte ouest, avec la pluie, les célèbres « sanflies », espèces de micro-mouches d’allure inoffensive mais qui sont en fait de véritables « Draculas » ici : on se fait attaquer si on ne couvre pas intégralement (on a donc sortis les pantalons pour l’occasion et les tee-shirts manches longues) : des petites piqûres qui ont la réputation de démanger pendant plusieurs semaines. On en a quelques-unes depuis 3 jours et on confirme, c’est assez insupportable par moment ! Puis on reprend la route pour une autre journée dense de camping-car direction le col de Haast : le soleil nous suit jusqu’en début d’après-midi où nous profitons d’un pique-nique au Mac-Do (ah ! ah ! vous comprendrez sur les photos), avec une petite pause thé-chocolat bienfaitrice au milieu de tous ces kilomètres avalés… Puis les nuages arrivent, et la pluie avec, qui nous ne lâchera plus jusque tard dans la nuit. On passe les glaciers Franz Joseph, puis Fox, visible au loin, et on se pose sur un campement dans un site du DOC (Department of Conservation), c’est-à-dire un site en pleine nature (vues splendides garanties), gérés par des rangers, avec juste des WC, et une participation financière qu’on laisse dans une boite, comme les parcs nationaux en Australie. Le soleil tente de percer au milieu du crachin, on aura plusieurs arcs-en-ciel furtifs pour finir la soirée, puis nouvelle nuit. Ce mardi 12 décembre, on démarre tôt encore une fois pour passer aux Blue Pools, juste à côté : rivière translucide, bleue glacier (l’eau vient de là !)… mais là encore, rebelotte !!! on ne la verra que verte !!! Heureusement, le pont de singe, encore une fois, rattrape le coup ! Ce sont maintenant les lacs Wanaka puis Hawea qui nous attendent avant d’arriver sur Queenstown, notre point de voyage le plus au sud de l’île du Sud.










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