6 et 7 décembre : nous voilà arrivés à Wellington, la ville la plus au sud de l’île du Nord : c’est un port de belle taille, une ville au cœur actif et grouillant, quelques immeubles, et de jolies maisons construites sur les collines tout autour. Wellington nous intéresse car ce sera notre point de départ en ferry pour rejoindre l’île du Sud, et parce qu’elle possède le musée national sur la Nouvelle-Zélande, « Te Papa », dont on a entendu que du bien, notamment pour les enfants. On a trouvé un parking en plein centre à 15 minutes à pieds du musée sur lequel on a le droit de poser le camping-car pour 24h : pas glamour mais bien pratique !! On arrive donc au musée vers 16h30 : la section « terre et mer » est très chouette, interactive, sur la faune, la flore et les phénomènes sismiques du pays. On y trouve entre autres la reproduction d’un cœur de baleine bleue dans lequel les enfants peuvent rentrer !, un calamar géant formolé, pêché dans le coin il y a quelques années avec les vidéos de la pêche, puis de l’analyse scientifique du bétail, des vidéos et toutes sortes de coupes 3D interactives sur l’activité des plaques tectoniques (avec notre expérience de Lifou, ça prend bien du sens !), la maison du tremblement de terre qui vibre en entier réellement, des jeux sur l’échelle de Richter, toute une section sur l’écologie avec des jeux vidéos éducatifs, l’essentiel de la faune néozélandaise empaillée en vitrine (différentes sortes de kiwi notamment), des jolies maquettes sur les espèces disparues ayant peuplées le pays (le Mao, le plus gros oiseau du monde avant l’autruche, mais il n’existe plus), ou le tuatara qui existe toujours et qui est une espèce de lézard descendant directement du dinosaure… L’étage concernant l’histoire et la culture du pays, essentiellement maorie, est superbe également : vidéos et chants de haka, « marae » traditionnelles et actuelles sculptées (habitat maori) en taille réelle, pirogues, bijoux, armes, vêtements (le piu-piu = la jupe végétale !), les tatouages… Nous y restons jusqu’à la fermeture et je lis le soir même aux enfants l’histoire complète de la Nouvelle-Zélande, ce qui permet de faire un lien plein de sens avec ce qui vient d’être vu dans le musée (Basile passionné, Félix laconique : « j’ai rien compris »… !!!)
Nuit dans notre fameux parking donc et nous retournons au musée le lendemain matin (c’est gratuit !) pour compléter la visite. Le ferry pour l’île du Sud nous attend dans l’après-midi : nous quittons le port avec une heure de retard, mais les côtes sont jolies et quelques dauphins viennent même nous dire au-revoir ! Quatre heures de traversée toute tranquille (avec un détour par rapport au chemin habituel) qui nous mèneront dans les fjords de Queen Charlotte en fin de journée : entrée en matière magique dans un jeu d’ombres et de lumières dans l’île du Sud. Nous voici à Picton, il est 19h40, plus que 3h de route pour atteindre le parc national de Abel Tasman !