23 novembre : notre dernier jour sur Lifou ! On commence par un passage rapide au « petit marché-bingo » de Wé : le principe, les femmes de l’île viennent avec leurs produits du jardin (bananes, igname, coco, patate douce, papaye, crabe de cocotier, etc..) pour jouer au bingo (loto-quine) : en jeu, de l’argent ou des produits du marché, accessibles aussi à la vente pour les non-participants au jeu. Très drôle de les entendre scander les numéros tirés les uns après les autres : 49 ! 14 ! Petit 3 ! (=3), Collé 5 (= 55) ! Une femme « meneuse » qui tire les numéros les crie les uns après les autres et une autre du groupe les répète aussitôt pour que toutes les consoeurs soient sûres d’avoir bien entendu, ce qui donne une litanie rythmée rigolote ! Puis direction le CEMAID (« office du tourisme ») pour aller rechercher plusieurs cartes « routières » de l’île en souvenirs : une épreuve à elle toute seule d’aller trouver un bâtiment à Wé, on nous avait dit que c’était à côté de la mairie, mais il nous aura fallu 3 personnes différentes pour tomber enfin sur le bon bâtiment !! (« Tu vas comme ça, et puis là tu tournes mais tu prends pas celle-là, tu vas comme ça hein !) ; on se croyait dans la Chasse au trésor (l’hélico en moins) de Sylvain Augier sur la 3… Nos cartes dans le sac, nous sommes enfin prêts pour rejoindre la plage de Peng, plein ouest, dans la baie de Santal. Nous y étions allés déjà deux fois pour les couchers de soleil il y a 11 ans et il y a 6 ans, mais le soleil n’étant pas particulièrement au rendez-vous actuellement sur les après-midi et fins de journée, Nico nous avait dit qu’elle était aussi particulièrement belle le matin au soleil. Ca tombe bien, on nous a prévu de la pluie : c’est effectivement nuageux et venteux quand on quitte Wé, mais ô petit miracle, le ciel se dégage au fur et à mesure qu’on gagne l’ouest ! Et c’est un magnifique ciel bleu (comme on n’en avait pas encore eu depuis notre arrivée à Lifou, la météo de novembre cette année est particulièrement nuageuse ici) qui nous révèle une Peng splendide, invitant à se jeter dedans ! Retour à midi pour un super resto avec les copains, le Fetrasun (prononcer Fetchasun) puis après-midi qui passe à vitesse grand V entre la visite de la case d’une fille qui fabrique plein de jolis bijoux avec des graines trouvées sur l’île, la fin de journée sur la plage secrète de Joj (prononcer Zoz) où on a fini par trouver quelqu’un car il faut demander l’autorisation d’un membre de la tribu du coin pour y accéder. Les couleurs sont éteintes sous les nuages, mais la sérénité immense dans cette anse protégée des vagues, on devine les tortues qui pointent la tête mais s’enfuient dès qu’on pénètre dans l’eau. On finit par un toc-toc à la « porte » virtuelle d’un habitant de Mou qui a une vanilleraie dans son jardin. Il est un peu tard mais Simon nous reçoit très gentiment pour nous expliquer la culture de la vanille et nous faire visiter son immense jardin (manguiers, papayes, corrosols). On a même droit à une dégustation de ses essais de transformation de fruits (un délice sa purée de mangue et sa salade de corrosols). Et voilà, retour chez Coco et Nico pour une dernière soirée poissons, achetés le matin chez le seul poissonnier de l’île : on a de la chance, le bateau est réparé, on a de l’arrivage ! Le thon jaune cru (du « beurre »… !) rencontre un vif succès ! Pas le temps de s’ennuyer, et difficile de trouver du temps pour faire travailler les garçons, on utilise la plage pour des jeux de bataille navale qui permettent à Félix de valider l’objectif « savoir se repérer dans un quadrillage » ! On quitte Lifou, cette île un peu plus grande que la Martinique finalement !, le lendemain matin, le cœur un peu gros, et l’envie de revenir un jour encore décuplée !! Direction l’île des Pins, un autre petit paradis. Un immense merci à Coco et Nico pour ces 5 jours de découverte et re-découverte qui nous ont fait vibrer !!! Et direction l’île des Pins, un autre petit paradis.
