top of page

François Peron National Park: on a touché le Nirvana!

Il y a des émotions que les mots, les photos et même les vidéos ne peuvent pas correctement transmettre... Ce que nous avons vécu hier dans le François Peron National Park en fait partie! Découvert au XIXe par les Français mais résolument aborigène, ce territoire incroyable est une pure merveille de la Terre. "Quand le désert rencontre l'océan", voilà la devise de cet endroit extraordinaire. On y est, le rouge est rentré dans le turquoise... quel choc! Capes, australien d'origine aborigène, est notre guide pour cette journée sportive et spirituelle en 4X4, à travers les pistes de sable rouge du parc. Conduite très particulière que celle dans le sable, l'aventure commence dès cette expérience inédite jusqu'alors pour nous! Plusieurs arrêts sur le chemin, d'abord pour dégonfler les pneus, croiser un émeu, s'instruire sur les plantes, l'histoire de son territoire, les traces de faune décelables dans le sable, petite pause thé et muffins maison faits par sa femme (slovaque!! leur petite fille de 4 ans est donc aborigino-slovaque, insolite mélange!) au milieu de l'immensité ocre... Pause au milieu des lacs secs faits d'une épaisse croûte de sel où la végétation passe de vert à brune, pause à "South Gregories" pour notre premier aperçu de cette étrange palette de couleurs, le rouge, le blanc, le turquoise... indescriptible sensation face à cette nature saisissante... On aperçoit au large des ombres impressionnantes: baleines ? On apprend quelques mots du langage aborigène, impossible à écrire car c'est un langage oral uniquement, Capes nous fait goûter différentes sortes de baies sucrées, nous enseigne quelques secrets médicinaux (la graisse d'émeu est un excellent cicatrisant, le kangourou est toxique si sa graisse est blanche, etc..), et nous voilà partis pour la pause déjeuner et snorkelling à "Gregories": barbecue de mulets (les poissons n'est-ce pas), avec des salades maisons, là encore Mira sa femme a frappé fort! Face à face encore une fois sous l'eau avec une énorme (2 mètres de long et un bon steak d'au moins 40 cm d'épaisseur) raie aigle tapie sur le sable... L'eau est délicieuse, mais il faut repartir. C'est qu'un moment magique nous attend, le passage sur la pointe-est du parc national, à Sickjack Point: les dunes rouges plongent dans le turquoise, et ces malins d'Australiens ont installé des belvédères pour contempler le spectacle au dessus du lagon: nous sommes à 30 mètres de haut, on domine l'océan transparent, et on regarde les raies aigles (grandes!), les tortues, les requins, évoluer dans leur aquarium naturel géant!! Il y a des dugongs aussi que nous n'avons pas vus, et en saison les baleines sautent au large,... pas vu non plus. On est un peu tard dans la saison mais des voyageurs croisés nous ont régulièrement confirmé qu'ils en avaient encore aperçues à différents endroits. On ne se lasse pas de l'écran géant face à nous... Nous repartons à nouveau pour une petite marche dans les dunes, alors que la lumière commence à rougir, et qui nous mène face à un panorama qui nous laisse à bout de souffle... Totalement impossible de décrire l'émotion qui nous a envahis, j'ai dit à Capes que je commençais à avoir pas mal voyagé et vu des tas de paysages magnifiques mais le 360° face à moi, ce rouge, ce blanc, ces teintes de turquoise profond, me laissent sans voix: quelle fierté dans ses yeux quand je lui dis que "son" territoire" est à l'heure actuelle ce que j'ai vu de plus beau dans ma vie... Il n'y a pas que le paysage fantastique, il y a cette boule au ventre qu'il nous a procurée lorsque le turquoise immense et infini a surgi derrière les dunes rouges! On peut le dire, ce dimanche 5 novembre, on a touché le Nirvana... Capes chante dans son langage dès que nous arrivons dans un nouveau lieu, pour prévenir la nature qu'il nous amène avec lui. "Look good, feel better", telle est sa devise permanente. Il nous incite, plus qu'à regarder et s'émerveiller, à ressentir pleinement l'émotion procurée par ce "landscape" incroyable.. On pourrait rester des heures, le temps s'arrête, et aucune photo ni vidéo ni même prise de vue au drone ne pourra traduire la beauté de ce que nous avons vu "en vrai" ce jour-là. Le soleil continue de décliner, le rouge des pistes s'enflamme, on fait le chemin du retour sans parler, juste un fond musical alliant la modernité "blues" à des tonalités de sons aborigènes, il n'y a plus rien à dire, on savoure encore ces derniers moments de route cahotique dans le sable. Pause finale à l'entrée du parc dans un bassin de source chaude naturelle (40°C, difficile d'y rentrer quand il fait encore 36 dehors mais quel délassement physique appréciable après cette journée forte en sensations). On en a plein la tête et on ferme très fort les yeux pour ne jamais oublier ce qu'on a vu aujourd'hui! Le voyage prend tout son sens...




bottom of page